Ce jeudi 12 juin 2025, La Réunion et l'ensemble de la communauté éducative de France rend hommage à Mélanie, assistante d'éducation (AED), assassinée au collège Françoise-Dolto à Nogent mardi 10 juin. À 14 heures, ce sont tous les établissements scolaires de l'île ont observé un moment de recueillement (Photos : rb/www.imazpress.com)
Le recteur de région académique, Rostane Mehdi, a rendu hommage à cette surveillante au collège Robert J. Ardon à Saint-Denis. Regardez.
"L’académie de La Réunion pense à la victime et témoigne sa solidarité et son soutien à sa famille, à ses proches, à ses collègues, aux élèves et à toute la communauté éducative", indique le rectorat.
"C'est une tragédie. Cette femme a été arrachée à la vie, sans même que la peur du gendarme et de l'autorité n'ai joué et cela brosse un portrait psychologique inquiétant d'un jeune homme sans émotions, sans regrets", déclare Rostane Mehdi.
Maman d'un petit garçon de quatre ans, elle était conseillère municipale dans son village de Sarcey, voisin de Nogent.
Une marche blanche est prévue vendredi à 18 heures, au départ du collège de Nogent, à l'appel de la famille de la victime.
"Une AED ne se réveille pas le matin en se disant qu’elle va mourir au travail", lance un des assistants d’éducation du collège au recteur. 'Je pense qu’il faut prendre le problème à la base, ce n’est pas qu’une question de moyen. Est-ce que ce drame aurait été évité s’il y avait eu plus de personnels sur place ?", ajoute-t-il.
- L'adolescent visait une surveillante, "n'importe laquelle" -
L'élève de 14 ans en garde à vue pour le meurtre mardi d'une surveillante de son collège à Nogent (Haute-Marne) a dit vouloir tuer une surveillante, "n'importe laquelle", a rapporté mercredi le procureur de Chaumont Denis Devallois.
Lors de sa garde à vue, le garçon ne manifeste "aucun signe évoquant un possible trouble mental" mais "n'exprime pas de regrets, ni aucune compassion pour les victimes", a déclaré le procureur lors d'une conférence de presse.
Il fait part "d'une certaine fascination pour la violence et la mort", et "apparaît en perte de repère quant à la valeur de la vie humaine, à laquelle il ne semble pas attacher d'importance particulière", a précisé le procureur.
"Il n'avait pas de grief particulier" envers la victime qui était chargée de "vérifier les carnets de correspondance des élèves" à l'entrée de l'établissement.
Son projet aurait été mûri dès samedi, après un incident survenu la veille: une autre surveillante l'aurait "sermonné" alors qu'il embrassait sa petite amie au sein du collège, a relaté le procureur.
L'intéressé, qui a utilisé "un couteau de cuisine de 34 cm avec une lame d'une longueur de 20 cm", a immédiatement été maîtrisé par un gendarme présent pour un contrôle de sacs prévu de longue date. Blessé à la main, ce gendarme "présente une incapacité totale de travail de 10 jours".
Il avait déjà fait l'objet de deux sanctions disciplinaires en novembre et décembre 2024, "une pour avoir porté des coups de poing à un camarade de classe, une autre pour avoir frappé un élève de 6ème".
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Et les parents ?