Ligue des Droits de l'Homme

Non aux caméras de surveillance

  • Publié le 9 février 2010 à 01:02

La section de Saint-Denis de La Ligue des Droits de l'Homme a adressé une lettre au maire de Saint-Louis, Claude Hoarau, au sujet de l'installation de 17 caméras dans l'espace public communal. La Ligue tient à "réaffirmer sa franche opposition à la multiplication de ces systèmes de vidéosurveillance attentatoires à la vie privée et à la liberté des citoyens." Elle déplore "l'absence d'une véritable réflexion éthique et politique sur l'impact du développement des techniques de surveillance" et attend "une proposition de rencontre officielle" avec la municipalité de Saint-Louis.

"Depuis 2002, 10 lois sécuritaires ont été votées avec des résultats sur la délinquance pour le moins mitigés" déplore Isnelle Gouljar, Vice-Présidente de la Ligue des Droits de l'Homme dans ce courrier à l'attention du maire de Saint-Louis.

"Parallèlement, des fichiers de tous genres dont le champs d'action ne cesse de s'élargir (comme EDVIGE) ont connu un développement foisonnant. Enfin, on assiste désormais dans notre pays à une inflation des systèmes de vidéosurveillance. Or ces systèmes sont coûteux, inefficaces et surtout attentatoires aux libertés fondamentales" estime la Ligue.

"Après l'initiative malheureuse de la commune de Saint-Denis, celle de votre commune conduit à s'interroger sur l'installation de tels dispositifs à La Réunion" ajoute la LDH. Selon la Ligue, "c'est la présence humaine et la médiation sociale par des personnels formés qui répond le mieux aux besoins en matière de petite délinquance et d'incivilités, ce qui constitue l'essentiel des besoins dans notre contexte réunionnais". Ces systèmes de vidéosurveillance sont jugés "coûteux" par la section dionysienne, "des fonds publics importants sont ainsi détournés des véritables priorités que sont la prévention, la médiation sociale et l'éducation".

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