Arrivé à La Réunion ce mercredi 13 février dans la matinée, Pascal Vine, directeur général de l'ONF (office national des forêts) s'est exprimé, lors d'un point presse en fin d'après-midi, sur le drame qui s'est produit dans les locaux du siège de l'ONF au parc de la Providence à Saint-Denis. Jean-Claude Ramsamy avait fait feu sur le secrétaire général de l'office, Albert Chemtov, le tuant sur le coup avant de retourner l'arme contre lui. Pour Pascal Vine, ce drame est exceptionnel dans l'île et ce geste va au delà de l'enjeu du climat social. Il a déclaré qu'une enquête du comité hygiène et sécurité sera menée. Une enquête interne de l'inspection générale de l'ONF a aussi été demandée.
Au lendemain du meurtre qui a ébranlé l’ONF, Pascal Vine a tenu à apporter son soutien aux familles et aux personnels de l’office ce mercredi. Selon lui, sa présence à La Réunion était «indispensable» car ce «drame est exceptionnel». Se disant choqué, le directeur général de l’ONF a affirmé que ce geste «nous dépasse tous» et va au delà de l’enjeu du climat social puisqu’il s’agit, explique-t-il, «malheureusement d’un meurtre et deux nos collègues sont aujourd’hui décédés».
S’il indique ne pas «avoir d’explications rationnelles» sur le geste de Jean-Claude Ramsamy, Pascal Vine a décrit l’homme comme une «personne fragile».
Le directeur général de l’ONF a ensuite annoncé qu’une enquête du comité hygiène et sécurité sera conduite et qu’une enquête interne de l’inspection générale de l’ONF afin de «faire toute la lumière sur la procédure administrative qui avait été conduite ces dernières années» a été demandée.
Pour rappel, vers 10 heures, ce mardi, Jean-Claude Ramsamy, âgé d'une cinquantaine d'années, a fait feu sur le secrétaire général de l'ONF (office national des forêts), Albert Chemtov, le tuant sur le coup. Le tireur a ensuite retourné l'arme contre lui et s'est donné la mort. Les faits se sont produits dans les locaux du siège de l'ONF au parc de la Providence à Saint-Denis au cours d'une réunion.
Par ailleurs, suite à ce drame, les réactions se multiplient. Dans un communiqué, le SNUPFEN-Solidaires ONF (syndicat national unifié des personnels des forêts et de l’espace naturel) réagit suite au drame qui s’est déroulé ce mardi 12 février 2013 au siège de l’office national des forêts. «L’ONF est en deuil. Nous sommes tous secoués et éprouvés par cette tragédie qui plonge deux familles dans la détresse», dit le syndicat, apportant «toute sa sympathie et son soutien moral, afin de faire face à ces moments extrêmement douloureux».
Le SNUPFEN-Solidaires ONF se demande toutefois : «Cet acte était-il imprévisible ?». «Malheureusement, des signes avant-coureurs étaient donnés depuis de nombreuses années, que notre direction ne pouvait ignorer», note le syndicat. D'autres dossiers sensibles, à l'ONF Réunion, se rapprochent des problèmes qui nous semblent avoir déclenché ce drame, s’inquiète le SNUPFEN. «Où est la part de l'humain dans le management pratiqué à l'ONF ? Les salariés ne sont-il devenus que des outils de production dont seul leur coût est pris en compte ?», s’interroge le syndicat, qui «attend que toute la vérité débouche des enquêtes annoncées par le directeur général de l'ONF à la Providence».
De son côté, la CGTR ONF Réunion «regrette les événements dramatiques» survenus le mardi 12 février «et adresse ses sincères condoléances aux familles». La CGTR ONF Réunion «a une pensée particulière pour les collègues qui étaient présents» lors des faits. «Ce drame vient s’ajouter à une trop longue liste de suicides survenus à l’ONF. En effet, un audit socio-organisationnel a été réalisé en 2012 et celui mettait déjà en évidence une augmentation des risques psycho-sociaux», note la CGTR ONF Réunion, qui «s’interroge sur l’état d’avancement des préconisations qui découlent de cet audit». «Il est, de toute évidence, urgent de les mettre en oeuvre», soutient le syndicat qui «estime que le nouveau DRH a été victime de la politique sociale désastreuse de ces prédécesseurs».
