Alors que la polémique autour des pilules de troisième génération, accusées d'être dangereuses, la ministre de la santé Marisol Touraine a décidé de mettre fin au remboursement de ces contraceptifs dès le 31 mars 2013. Ce déremboursement était initialement prévu à partir du 30 septembre.
Ainsi, selon le ministère de la santé, la période transitoire permettant aux femmes utilisant ces pilules d'adapter leur mode de contraception, est réduite de six mois.
Par ailleurs, Marisol Touraine a demandé à l'ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) que la pilule de deuxième génération soit systématiquement privilégiée, sauf situations particulières, et que les pilules de troisième et quatrième génération ne doivent plus être proposées en premier choix, rapporte l’AFP (agence France Presse).
L’AFP note également que cette annonce intervient alors que l'ANSM a entamé ce mercredi 2 janvier des consultations avec ses prescripteurs afin de tenter de limiter l'utilisation de ce contraceptif visé par une plainte.
Rappelons que le 14 décembre dernier, Marion Larat, avait déposé plainte contre Bayer pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine. Une plainte qui constitue une première en France et qui vise également le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui n'a pas demandé le retrait de cette pilule du marché, "en violation manifestement délibérée du principe de précaution". Marion Larat accuse, en effet, la pilule de troisième génération "Meliane", fabriquée par le géant pharmaceutique allemand Bayer, d'avoir provoqué son accident vasculaire cérébral" en juin 2006.
Au début de ce mois de janvier, 30 nouvelles femmes, s'estimant victimes de ces pilules contraceptives de troisième et quatrième génération, porteront également plainte contre les laboratoires fabricants.