L'un des plus anciens détenus de France a sa première permission de sortie ce samedi 2 mars 2019. A 69 ans Casanova Agamemnon, en a passé près de 48 derrière les barreaux. Sa liberté conditionnelle avait été confirmée jeudi 31 janvier 2019 par la Cour d'Appel de Saint-Denis. Le Bénédictin a déjeuné et a passé la matinée dans l'Ouest de La Réunion, entre plage et océan... Il doit être de retour en prison ce soir. (Photos : RB/Imaz Press Réunion)
"Après tant d'années, je sens un peu l'eau de mer sur ma peau. Ça me fait du bien. L'air frais, se retrouver en famille, c'est extraordinaire", confie à Imaz Press Réunion, Casanova Agamemnon. Le Bénédictin s'est baigné ce matin sur une plage de l'ouest. Il n'avait ni vu ni goûté à l'eau salée depuis très longtemps... Il parle de l'odeur de l'océan et de l'horizon qu'il n'avait pas contemplé depuis les années 80.
Attablé dans un restaurant de l'Ouest, à quelques mètres de la plage et de ses affaires, il, est bien entouré. Une quinzaine de personnes sont venues fêter cette journée : sa famille, mais aussi ses amis, dont certains qu'il connaissait d'avant sa longue détention. L'ambiance est détendue. "Je mange un peu de tout, j'apprécie tout : c'est une très bonne journée!", s'enthousiasme l'homme de 69 ans qui rencontre dans le même temps des jeunes membres de sa famille par alliance qu'il ne connaissait pas.
"C'est un grand bonheur de voir enfin mon mari profiter de quelques heures de liberté", déclare son épouse, Nadège Lhomond-Agamemnon.
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"Je veux voyager, mais d'abord visiter cette île que je ne connais plus"
L'homme découvre une île qu'il ne connaît plus..."J'ai roulé sur des routes que je n'avais jamais vu. Il y a beaucoup de constructions," dit-il étonné. Il parle de voyage et nous fait part de son envie d'aller un jour peut-être sur les îles voisines...
"A mon époque quand on entrait dans une voiture, on n'avait pas besoin de ceinture de sécurité ! Aujourd'hui il faut savoir brancher tout ça ! Et les téléphones portables, c'est comme si on me demandait de parler chinois," dit-il en riant.
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"A 80 ans, Casanova Agamemnon n'aura plus de compte à rendre à la justice"
Cette permission de sortie est la première étape vers la libération conditionnelle de Casanova Agamemnon. La procédure est en effet très échelonnée.
Jusqu'en juillet 2019, le Bénédictin pourra prendre des permissions de sortie. Par la suite il sera libéré mais on lui installera un bracelet électronique. Il sortira dans le cadre d’une surveillance pendant une durée de un an.
Ensuite, en juillet 2020, il sera en liberté conditionnelle avec un suivi régulier pendant 10 ans. "En 2030, à 80 ans, Casanova Agamemnon n’aura plus de compte à rendre à la Justice," résumait en une seule phrase son avocate Maître Marie Briot.
C'est une grande victoire pour ses avocats et son épouse : "Je suis contente mais j’ai peur," nous avouait-elle. Celle qui est aussi sa petite cousine angoissait, et ne réalisait peut-être pas que son combat est enfin gagné. "Tellement de demandes ont été rejetées, rejetées, rejetées," poursuivait-elle. Casanova Agamemnon avait en effet déposé dix-sept demandes de liberté conditionnelle. Toutes refusées, la dix-huitième a été la bonne.
Un retour à la "vie normale"
A l'annonce de sa libération conditionnelle, Nadège Lhomond-Agamemnon nous avait confié avoir du mal à se projeter, tant la nouvelle la surprise. "Il veut être tranquille, indiquait Maître Briot. Faire du vélo, se promener, jardiner… De petites choses simples. Il veut juste mener une vie normale."
Une vie normale qu’il devra d’abord apprivoiser. Après 48 ans passés entre quatre murs, Casanova Agamemnon sera suivi, encadré par des psychologues à sa sortie. "Le problème avec les gens qui font des longues peines, c’est que lorsqu’ils sortent, plus personne ne les attend. La plupart n'en réchappe pas" souffle Maître Marie Briot. Le cas de Casanova Agamemnon est différent. Il s’est marié en novembre 2017 avec Nadège rencontré au parloir. "Une vie l’attend, une famille, poursuit l’avocate. Son épouse a deux grands enfants, ils le considèrent comme leur beau-père. Il a aussi des amis qui le soutiennent."
Quant au regard des autres, Nadège Lhomond-Agamemnon ne le craint pas : "je n’ai que des compliments et des félicitations," s’enthousiasme-t-elle.
"Je pense que la majorité des Réunionnais est suffisamment humaine pour dire que c’est bon : il a purgé sa peine," estime Maître Marie Briot.
Retrouvez ici notre portrait de Casanova Agamemnon
mb/nt/rb/www.ipreunion.com
L'article est une insulte pour les familles . 1/ je n'irais plus manger à cap méchant chez GO,
2/ je vais arrêter de lire imaz press
Aucun respect pour les familles que cette homme a assassiné
Il a des comptes à rendre aux victimes et cela jusqu'à sa mort
Un assassin interviewé comme une star ? On s'en fout de sa vie et du plaisir qu'il a. Allez devant la tombe des victimes plutÃ't...