Passage en force

Retraites : la France s’embrase, Macron n'a "aucun regret"

  • Publié le 23 mars 2023 à 12:46
  • Actualisé le 23 mars 2023 à 14:18
AFP

Passage en force de la réforme des retraites, colère grandissante dans les rues, jubilation à peine dissimulée de l’exécutif… Depuis l’annonce du 49.3 et le rejet des motions de censure, la France semble avoir basculé du côté sombre de la force, fragilisant une démocratie déjà bien mise à mal par un gouvernement peu enclin à écouter les Français.

Depuis plusieurs jours, la France s’embrase. Chaque jour, chaque nuit, les rues des grandes villes sont prises d’assaut par les manifestants bien décidés à faire en sorte que cette réforme des retraites ne passe pas.

Chaque jour, la France passe à côté du pire. Des rues qui s’enflamment, des oppositions qui s’affrontent, des manifestants et des forces de l’ordre qui se défient violemment de plus en plus souvent. Mais jusqu’à quand ? À quand le drame, lorsque l’on sait que la mobilisation ne s’arrêta pas, pas tant que le gouvernement ne vacillera pas.

La France est entrée dans une sphère jusqu’au-boutiste. D’un côté un gouvernement et un président jusqu’au-boutistes, prêts à faire appliquer leur réforme coûte que coûte. Cela en se servant des forces de l'ordre en partie jusqu’au-boutistes. En réponse, de l’autre côté, se trouvent des manifestants jusqu’au-boutistes descendant dans la rue envers et contre toute répression.

À ce propos, dans sa volonté débridée de vouloir imposer à tout prix, l’État en arrive même à déconcerter ses propres forces de l'ordre

Toute la France et les pays étrangers avec elle, ont vu ces images de violences policières dans les rues de Paris et d'autres villes. Des policiers, CRS et gendarmes ayant perdu tout contrôle pour certains d'entre eux, lorsque d’autres s’excusent presque d’ordonner aux manifestants de reculer.

Ces représentants des forces de l'ordre préfèreraient être ailleurs, peut-être aux côtés des manifestants.

La crise de régime n’est pas très loin. Comment s'en étonner lorsque les principales institutions sont mises à mal. Ce qui était le cas lorsque, s'apercevant qu'il n’aurait pas de majorité à l’Assemblée, Emmanuel Macron s'est empressé d’activer son arme fatale : le 49.3.

Où cette politique du jusqu’au-boutisme va-t-elle mener la France ?

Le gouvernement a-t-il oublié quand dans certains pays, un vent de contestation a soufflé en 2011 en vue de mettre fin à des années d’oppression. Tunisie, Égypte, Yémen, Bahreïn, Libye, Syrie…C'était le "Printemps arabe".

Cette lame de fond a balayé des dirigeants autoritaires installés de longue date au pouvoir. L'issue n'a pas forcément été beaucoup plus heureuse. Sans grande surprise : le chaos n'a pas toujours porté de renouveau heureux, même s'il a le mérite de jeter à bas de leur piédestal ceux qui se pensaient investis d'un droit divin.

En France la rue s’embrase. L'avenir est lourd d’incertitudes. L’homme à l’origine de la réforme jubile, sans presque aucune discrétion. Sans honte pour la crise institutionnelle dans laquelle il a plongé notre pays. Estimant même que « la foule n’a aucune légitimité face au peuple qui s’exprime à travers ses élus ».

Interrogé ce mercredi en direct sur TF1 et France 2, Emmanuel Macron a déclaré du bout des lèvres "regretter n'avoir pas pu convaincre sur l'utilité de la réforme". Il a dans la foulée affirmé avec force : "je n'ai pas de regret, j'ai une volonté et une ténacité".

Le président de la République n'est assurément pas le seul à être doté de "volonté" et de "ténacité". La foule, le peuple le lui font savoir tous les jours, tous les soirs.

À lui d'en tirer tous les enseignements et d'en assumer toutes les conséquences.

ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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5 Commentaires
Anne
Anne
2 ans

Troll macroniste, ce Alain. Au fait, on t'as payé combien pour ton post?

Alain
Alain
2 ans

Très content que les syndicats et l'extrême gauche aient échoué. Ils sont antidemocratiques. C'est voté point

Christine
Christine
2 ans

Bonjour, Belle démocratie!!!

Missouk
Missouk
2 ans

Monsieur "moi je, moi je, moi je" ne changera pas. A la rue de faire ce qu'il faut pour qu'il finisse par s'en aller

CHABAN
CHABAN
2 ans

...."..A lui d’en tirer tous les enseignements et d’en assumer toutes les conséquences...."

Faut pas rêver, ce type vit sur une autre planète est hors sol.