Tic tac, tic tac, plus que quelques jours avant le top départ de la Route du Rhum. Initialement, le début de ce long voyage devait se tenir ce dimanche 6 novembre. En raison des conditions météorologiques, cela ne pourra pas avoir lieu avant "mardi ou mercredi", d'après les organisateurs. Le rendez-vous est donc donné à Saint-Malo la semaine prochaine. Ils seront 138 sur la ligne de départ. (Photos : Victor Jost)
La nouvelle de ce changement de ce report du départ a été faite ce samedi 5 novembre par les organisateurs. Mais la course aura bien lieu malgré tout, "en attendant de trouver une prochaine fenêtre plus favorable pour un nouveau départ", explique l'organisation.
[(?DÉPART DÉCALÉ?)]
— Route du Rhum - Destination Guadeloupe (@RouteDuRhum) November 5, 2022
En raison des conditions météo attendues sur les premières heures de course, la Direction de Course et l’organisation de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe ont annoncé le décalage du départ. #RDR2022
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Ainsi, 138 skippers de 14 nationalités différentes, et parmi eux… Victor Jost, notre jeune Réunionnais de 27 ans. C’est la première fois que le skipper participe à la plus mythique des transatlantiques, la Route du Rhum.
Après la Normandy Channel Race, la transat Jacques Vabre et la Dream Cup, Victor s’attaque désormais à une nouvelle course, et pas des moindres. Le Réunionnais va s’élancer dans quelques heures pour la bien connue Route du Rhum, une transat en solitaire.
L'objectif pour lui, c'était de quitter le port de Saint-Malo à 13h02 précisément (16h02 pour La Réunion), pour rallier Pointe-à-Pitres en Guadeloupe. Se sera seul, à bord de son Class 40 de 2011, portant le numéro 109 des Caisses réunionnaises Complémentaires, qu’il prendra la mer. Dans sa catégorie, Victor Jost affrontera 55 autres concurrents. Mais cet objectif n'est que parti remise lorsque les conditions permettront au Réunionnais d'aller en mer.
Cette année, il aura à affronter 6.562 kilomètres d’océan pendant près de quinze jours. Des jours et des heures à braver les paquets de mer de l’Atlantique, les vents et pluies du golfe de Gascogne.
Près de deux millions de personnes sont attendues sur le village de la course à Saint-Malo. Parmi les visiteurs, un bien connu de tous. Non, il n’est pas skipper. Il s’agit d’Emmanuel Macron. Il devrait embarquer sur la frégate de la Marine Nationale.
- Un rêve pour le Réunionnais -
Alors que nous l’avions contacté il y a quelques mois, Victor nous livrait que prendre le départ de cette mythique Route du Rhum était pour lui « un rêve qui se concrétise ». « C’est la course transatlantique la plus célèbre dans le milieu de la course au large » nous précisait le skipper.
Ce vendredi, à quelques jours du grand départ, Victor nous confiait son excitation à l’idée de prendre la mer. « L’ambiance monte assez fort à Saint-Malo, l’atmosphère est belle à voir mais ça fait aussi monter la pression pour moi », dit-il.. « C’est un mélange de pleins d’émotions, un peu de stress et d’excitation à l’idée de partir car c’est l’aboutissement d’un projet, de la joie, de la fierté ».
À l'excitation, vient donc s'ajouter la pression, notamment en raison de la présence d’un vent fort au large de la Bretagne. « Cela peut être mauvais signe car les conditions peuvent être dangereuses », indique Victor Jost.
Victor prêt, navire prêt, ravitaillement prêt, matériel de sécurité prêt… Toutes les préparations techniques sont faites. « Il ne reste plus qu’à nettoyer le bateau », a-t-il vendredi.
Ne reste seulement qu’à la météo d’éviter de trop jouer les troubles fête. Mais selon les prévisions du météorologue, cela ne s’annonce pas très bon. « Sur le départ il y aura un peu d’air, c’est correct mais suffisant pour que ce soit sport et fasse monter les gens en pression », confie Victor. « Lundi soir, sur la sortie de la Manche, un front de dépression va balayer la flotte. Il y aura même des rafales allant jusqu’à 90km/h », ajoute le skipper. C’est là que les stratégies se dessinent. « Soient certains vont s’arrêter, comme nous avons le droit de faire une escale s’il y a un coup de vent, soit les autres continuent. »
Mais avant d’enfin prendre le départ, Victor va devoir attendre quelques heures, déjà seul en mer. « On est obligé de sortir du port à 6h40 en raison de la marée, donc ça va être très long d’attendre le départ comme ça », note Victor Jost.
Alors que le départ n’est pas encore donné, Victor se conditionnait déjà. « À 13H01, je serais concentré à fond pour ne pas entrer en collision avec les 138 bateaux. » « Et 30 minutes après le départ, j’espère que je serais à fond dans la course », dit-il.
Victor ne se met pas de pression (quoique). Son objectif « arriver » en Guadeloupe. « Je sais que je vais mettre en 16 et 20 jours, mais c’est ma première transatlantique et ma priorité c’est de prendre du plaisir et faire la compétition avec les concurrents directs », conclut le skipper.
Pour suivre son épopée, rendez-vous sur sa page Facebook ou son compte Instragram. Mais également sur le site de la Route du Rhum.
En attendant, on hisse la grand-voile, on largue les amarres et comme on dit… bon vent matelot !
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