Le 8 mars est passé, mais la lutte pour les droits des femmes continue à La Réunion ce samedi 9 mars 2024. A l'appel de l'association Femmes Solid'air, une manifestation se tiendra à partir de 8h30 à Saint-Denis. Une marche qui partira du Jardin de l'Etat et terminera dans les jardins de la préfecture (Photo d'illustration sly/www.imazpress.com)
"Nous voulons remettre le 8 mars dans son contexte : ce n'est pas une journée pour proposer des journées bien-être ou des défilés de mode, mais une journée de lutte pour nos droits" rappelle l'association Femmes Solid'air. "On doit se bagarrer encore, dans toutes les sphères, parce que l'égalité n'est toujours pas atteinte !"
Au lendemain de la constitutionnalisation de l'IVG, les associations rappellent que l'accès à l'avortement reste toujours limité. "Beaucoup de centres ont fermé pendant le confinement et n'ont jamais rouvert, ce n'est pas acceptable" dénoncent-elles.
"Inscrire l'IVG dans la Constitution n'empêche pas, par ailleurs, d'en modifier les conditions d'accès. Il faut rester vigilantes" soulignent les militantes.
Cette marche est l'occasion de "porter des messages, lutter pour nos droits, pour que nous ayons accès au même salaire, aux mêmes études, aux postes à responsabilité" liste l'association Femmes Solid'air. "Nous militons aussi pour instaurer des interventions dans les écoles pour apprendre aux enfants dès le plus jeune âge l'importance de l'égalité filles-garçons."
Les associations répètent par ailleurs leur revendication de l'instauration d'une ligne en créole et en shimaoré pour le 3919, le numéro d'écoute des victimes de violences conjugales.
"Nous demandons un numéro d'appel local pour que les femmes et les enfants victimes de violences conjugales puissent être aidés en créole. Les langues régionales d'Outre-mer doivent être prise en compte au sein des lignes téléphoniques d’aides aux victimes comme le 3919" réclamait déjà Femmes Solid’Air en 2023.
"Il y a eu des promesses des précédentes ministres, mais avec le remaniement il faut relancer" dénoncent les militantes.
Elles réclament aussi la mise en place d'un "kit de nécessité". "Quand les femmes quittent leur foyer dans la précipitation, elles n'ont pas forcément le temps d'emmener avec elles leurs effets personnes. On propose qu'en amont du du kit nouveau départ, qui dépend de la CAF, les victimes aient accès à une brosse à dent, des produits pour l'hygiène menstruelle, des couches et du lait en poudre si elles ont des enfants…Tout ce qu'on n'a pas quand on part dans la précipitation" listent les associations.
La marche prendra fin devant la préfecture, où les manifestant.es pourront trouver un stand de sensibilisation et d'information.
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