Depuis plusieurs jours sur les étals, les longanis font saliver les gourmands et le gourmets. Les fruits sont précoces en ce début d'année 2025. La saison s'annonce donc plutôt bonne, mais les fruits seront plus petits, notamment dans l'est, conséquence de la sécheresse. Coté tarif, comptez aux alentours de sept euros le kilo (Photo www.imazpress.com)
Dans les commerces de vente de fruits et légumes, les longanis petits mais charnus trouvent largement preneurs et même à près de 7 euros le kilo.
- Une saison prometteuse pour le longani péi -
Alors que la saison vient de débuter, "elle s'annonce plus prometteuse que la précédente, avec un tonnage attendu supérieur à celui de l'année dernière", indique Éric Lucas, technicien à la Chambre d'agriculture.
"La récolte de cette année est estimée à environ 1.500 tonnes, soit une nette amélioration par rapport l'année dernière qui a été totalement perturbée par le passage du cyclone Belal", ajoute-t-il.
Des tonnages qui dans les prochaines années, "devraient être en augmentation, ce qui témoigne d'une reprise encourageante pour la filière, malgré les défis climatiques et commerciaux auxquels elle fait face", note la Chambre verte.
Un petit fruit faible en calories et extrêmement riche en vitamines A, C et D ainsi qu’en minéraux comme le calcium, le fer ou le potassium.
- Davantage de longanis, mais des fruits plus petits -
"Les premières récoltes ont commencé fin janvier", note la Chambre verte. Le pic de production étant prévu pour la mi-mars.
Cependant, "les fruits sont majoritairement de petit calibre, en particulier dans la région est en raison de la sécheresse persistante", explique Éric Lucas.
À La Réunion, deux variétés de longanis dominent le marché local : les variétés sélectionnées pays, plus précoces mais souvent de plus petit calibre et la variété australienne, qui produit des fruits plus gros mais dont la coloration est moins marquée, tirant davantage sur le vert-jaune que sur le jaune vif et plus tardif.
- Des plants qui coûtent cher et peu de commercialisation -
Dans le département, la filière longani s'étale sur une période de courte durée (février à mars).
Comme toutes les filières, elle fait face à plusieurs difficultés, à commencer par "la difficulté à trouver des plants qui coûtent très cher aujourd'hui", déplore Danylo Taïlamé, président de l'association des producteurs et fermiers du Grand Sud. D'autant que "nous avons peu de subventions pour les plantations".
Il faut savoir que la filière du longani à La Réunion repose principalement sur la vente directe, que ce soit sur les bords des routes ou sur les marchés forains. "Aucune commercialisation n'est effectuée en grande surface, et les longanis ne sont pas exportés", explique Éric Lucas.
"Cette absence de débouchés à l'exportation s'explique par la méconnaissance de ce fruit sur le marché européen, ainsi que par son goût particulier, parfois perçu comme terreux, qui ne séduit pas toujours les consommateurs continentaux", précise le technicien de la Chambre d'Agriculture.
Une récolte du longani qui demande plus de temps de main-d'œuvre pour la récolte que celle du letchi.
ma.m/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com