Dans la nuit du 4 au 5 octobre 2025 à Saint-Paul, une violente dispute a dégénéré. Kevin L., 30 ans, s’est introduit chez son ex-compagne, a frappé la jeune femme puis agressé son compagnon présumé à coups de couteau dans la cuisse. Jugé ce mercredi 8 octobre en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis, Kevin L.. a été condamné à 4 ans de prison dont 3 ans avec sursis probatoire. Une peine qu'il pourra faire aménager (Photo rb/www.imazpress.com)
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 4 au 5 octobre. Kevin L., 30 ans, s’est rendu chez son ex-compagne avec une idée derrière la tête. Sur le perron, il lui a arraché son téléphone, l’a jeté au sol et l’a frappé au visage d’une gifle. Il s’est ensuite emparé de ses clés et est entré de force dans l’appartement.
Dans la chambre, il a découvert ce qu'il était venu chercher : un homme, compagnon présumé de son ex, présent avec son jeune fils. Pris de colère, il lui a asséné plusieurs coups de poing avant de se précipiter dans la cuisine. Il s’est emparé d’un couteau et a porté deux coups violents à la cuisse de l’homme, avant de quitter les lieux et de jeter l’arme dans une ravine.
- Un rival blessé et encore marqué -
La victime, touchée à la jambe, s’est déplacée au tribunal avec des béquilles. À la barre, il a expliqué qu’il ignorait que la jeune femme entretenait une autre relation : "Si j’avais su, je ne serais jamais venu chez elle. Elle m'a assuré qu'elle était célibataire". Son avocat a réclamé une indemnisation de 1.500 euros au titre des blessures subies.
Devant les juges, Kevin L. a reconnu les faits : "J’ai eu un coup de colère parce qu’il m’a ceinturé", a-t-il tenté de justifier. Le trentenaire, au casier vierge, s’est décrit comme un homme "manipulé" et "floué" par son ex-compagne qui, selon lui, lui aurait soutiré de l’argent. Il a aussi reconnu fumer du zamal quotidiennement, "comme quelqu’un boit son café".
- Les enfants témoins de la scène -
Au moment des faits, deux très jeunes enfants de la jeune femme, âgés de 1 et 4 ans, se trouvaient dans l’appartement. Un élément jugé particulièrement choquant par la partie civile. Me Guillaume Motos, avocat de la victime et la mère des enfants, a souligné : "Cet homme n’a pas compris que les femmes ne lui appartenaient pas".
Il a demandé une interdiction de contact et a rappelé la gravité des violences commises sous les yeux des enfants.
La représentante du ministère public a dénoncé à son tour des faits graves commis dans un contexte explosif. Elle a requis quatre ans d’emprisonnement, dont un avec sursis probatoire, ainsi que plusieurs obligations : interdiction d’entrer en contact avec les victimes, interdiction de paraître à leur domicile, interdiction de port d’arme et obligation de soins.
La défense, de son côté, a plaidé pour une peine aménageable, avec un an de détention sous bracelet électronique et un sursis probatoire.
Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a suivi les propositions du parquet.
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