Zot lé pa payé pou kroir mé lé vré

Starship casse tout, des rhinocéros aux enchères, Macron et Borne qui en prennent pour leur grade

  • Publié le 30 avril 2023 à 02:58
"Tous des cons !" : un sketch de la télé belge parodiant Emmanuel Macron et Elisabeth Borne fait le buzz

Vous avez demandé le menu du zot lé pa payé pou kroir de cette semaine du lundi 24 avril au vendredi 28 avril le voici : Morceaux de béton éjectés, métal plié et cratères creusés dans le sol... La force du premier décollage de la nouvelle fusée Starship, a sérieusement amoché son pas de tir au Texas. Après 30 ans de lutte contre le braconnage, le défenseur sud-africain des rhinocéros, John Hume met aux enchères le plus grand élevage au monde de l'espèce en danger. Sur la télévision belge Tipik, deux comédiens sont revenus sur la situation tendue que vit la France. Mais quoi de mieux pour revenir sur l'actualité en la parodiant et en se grimant à l'image du chef de l'État et de sa première ministre.

• Le pas de tir texan de SpaceX ébranlé par la puissance du décollage de Starship

Les dégâts causés prendront vraisemblablement plusieurs mois à être réparés. Ils pourraient ainsi retarder les prochains vols d'essai, et donc le développement de cette fusée sur laquelle compte pourtant rapidement la Nasa pour renvoyer ses astronautes sur la Lune.

Avant le vol test de jeudi, le seul souhait du patron de SpaceX, Elon Musk, était de "ne pas détruire l'aire de lancement". Sa crainte: que la fusée explose avant même s'être arrachée du sol -- ce qu'elle a finalement fait après quatre minutes de vol, au-dessus de la mer.

Mais l'entreprise semble avoir sous-estimé les dommages qu'un simple décollage de ce mastodonte de 120 mètres de haut pouvaient entraîner.

"Les moteurs, quand ils se sont allumés, pourraient avoir brisé le béton, plutôt que l'avoir seulement érodé", a tweeté samedi Elon Musk.

La gigantesque tour de lancement a tenu le choc. L'immense socle sur lequel repose le véhicule (table de lancement) est lui aussi toujours là, même s'il a été abîmé.

Mais sous lui, un profond cratère a été creusé, selon des images publiées par des spécialistes sur les réseaux sociaux. Tout autour règne un paysage de désolation, a constaté un photographe de l'AFP. Lors du décollage, une pluie de débris a été catapultée jusque dans la mer voisine, montre une vidéo de SpaceX. Un nuage de poussière a atteint une petite ville à plusieurs kilomètres, selon la presse locale.

- Pas prêt à temps -

"Le rayon des débris et de nuisances était probablement plus grand que n'importe qui l'avait anticipé", a déclaré à l'AFP Olivier de Weck, professeur au département d'aéronautique et d'astronautique du MIT.

"Les dommages principaux du pas de tir sont en dessous, là où les flammes (des moteurs) attaquent le sol", a expliqué M. de Weck, dont plusieurs anciens élèves travaillent pour SpaceX. "Le cratère qui a été créé va devoir être rempli et réparé, et cela va certainement prendre plusieurs mois."

L'aire de lancement de Starship ne semblait pas être équipée de deux infrastructures généralement utilisées pour des lanceurs lourds.

D'abord, un "déluge": des quantités phénoménales d'eau déversées au moment précis de l'allumage des moteurs, afin d'atténuer les ondes acoustiques, limitant les vibrations.

Ensuite, un "déflecteur de jet" (ou carneaux): un système de tunnels permettant de rediriger les gaz émis, protégeant à la fois le béton et la fusée.

Mais les construire est extrêmement cher, d'autant qu'ils doivent être adaptés à la taille de la fusée -- démesurée dans le cas de Starship.

Après le test, Elon Musk a expliqué que l'entreprise avait commencé à construire "une plaque en acier refroidie par de l'eau" pour être placée sous le socle de la fusée, finalement pas "prête à temps".

L'entreprise a pensé "à tort" que le pas de tir résisterait au test, a-t-il reconnu, en ajoutant qu'un nouveau décollage serait probablement possible "dans un ou deux mois".

• En Afrique du Sud, millionnaire cherche remplaçant pour sauver les rhinocéros

"Il ne me reste plus rien, à part 2.000 rhinos et 8.000 hectares de terrain" qui cherchent repreneur, lance en riant l'éleveur blanc de 81 ans, lunettes de vue et chemise à carreaux, lors d'un entretien à l'AFP. L'Afrique du Sud abrite près de 80% de la population mondiale de rhinocéros.

Mais le pays est devenu un haut lieu du braconnage, nourri par une demande venue d'Asie où les cornes sont utilisées en médecine traditionnelle, pour de prétendus effets thérapeutiques et aphrodisiaques.

L'an dernier, près de 450 rhinocéros y ont été tués. A peine moins que l'année précédente, selon le gouvernement, malgré des mesures anti-braconnage drastiques mises en place dans les parcs nationaux comme le parc Kruger.

Les voleurs de cornes, dont le prix au kilo sur le marché noir rivalise avec le cours de l'or, atteignant 60.000 dollars, ont adapté leur stratégie et s'attaquent désormais aux parcs privés plus vulnérables.

John Hume estime avoir au fil des ans déboursé 150 millions de dollars dans son ambitieux projet de sauvegarde des gros mammifères terrestres dont il s'est amouraché un peu par hasard: à la retraite et avec pour rêve de diriger une ferme, il avait acheté son premier spécimen.

"Pour les rhinos, ça valait complètement le coup", dit-t-il sans regret. "Il y a beaucoup plus de rhinocéros sur terre que lorsque j'ai lancé le projet".

Mais "j'ai dépensé les économies d'une vie en tentant pendant 30 ans de sauver cette population. Et là, je suis à court d'argent", explique l'ex-homme d'affaires qui avait fait fortune dans le tourisme.

- Un rhino ou un yacht? -

Dans son exploitation à moins de 200 km au sud-ouest de Johannesburg, quelque 2.000 rhinocéros blancs sont protégés comme des merveilles: des kilomètres de clôtures, caméras, détecteurs de chaleur et une armée de gardes. Une centaine de personnes travaillent sur le site.

Dans la salle de contrôle, le chef de la sécurité a un objectif: montrer aux braconniers qu'"ici ils n'ont aucune chance". Mais "nous ne faisons que les détourner, en sachant bien qu'ils cibleront d'autres réserves plus accessibles où le ratio risque/butin est à leur avantage", avoue Brandon Jones.

Les détails du dispositif sécuritaire et le nombre de "rangers" souvent armés sont tenus secrets. Mais la surveillance 24h/24 représente le plus gros poste de dépenses.

"Peut-être que quelqu'un, pour qui cinq millions de dollars par an c'est de l'argent de poche", prendra la relève, espère John Hume. De son ton bourru, il dit vouloir croire que mercredi, lorsque la vente aux enchères en ligne sera lancée, un "milliardaire préférera sauver les rhinocéros de l'extinction plutôt qu'acheter un super yacht". Les enchères s'ouvrent à dix millions de dollars.

Tout partira en un seul lot, les animaux, les terres, les machines et, négociable aussi, le stock de dix tonnes de cornes de rhinocéros. Une des stratégies pour lutter contre le massacre est de couper préventivement les cornes convoitées composées de simple kératine, comme les ongles humains.

Selon M. Hume, ces cornes coupées par des vétérinaires et sans risque pour la vie de l'animal devraient servir, par leur vente sur un marché légal, à financer la conservation de l'espèce.

En Afrique du Sud, le commerce de cornes de rhinocéros à l'intérieur du pays est autorisé bien que controversé, mais l'exportation est illégale.

• "Tous des cons !" : quand les Belges parodient Emmanuel Macron et Elisabeth Borne

La vidéo, reprise et partagée des milliers de fois sur Twitter ou Facebook durant le week-end du 22 avril, montre les deux comédiens revenir sur la situation politique en France. Emmanuel Macron et Elisabeth Borne en prennent pour leur grade, indique France info.

Costume bleu pour le chef de l'État et cigarette électronique pour la Première ministre. Le duo passe au gril des questions : réforme des retraites, 49.3... et même la grève des éboueurs- avec l'arrivée d'un rat géant "Tatouille" sur le plateau, "très heureux de la situation actuelle".

Interrogé par Jérôme de Warzée sur les manifestations, le duo s'amuse : "Des mouvements de contestations ? Vous avez vu des mouvements de contestations, monsieur le Président ?", lance la fausse Première ministre. Et le chef de l'État de répliquer, dubitatif : "Vous savez, le peuple français est un peuple fier, qui a su traverser son histoire. C'est un peuple qui n'a jamais hésité à exposer sa colère, sa peur, ses doutes..." "Oui, ce sont des cons", tranche la comédienne Isabelle Hauben, sous les rires.

Quant à l'utilisation du 49.3, le faux Président indique : "Je vais vous dire ce que c'est la démocratie, c'est quand je décide ce qui est bien pour mon pays". Et la fausse Première ministre de répliquer : "Oui, parce que les Français, c'est tous des cons !".

Il n'en fallait pas plus pour faire réagir les internautes, qui ont partagé la vidéo sur les différents réseaux sociaux dès la diffusion de l'émission, début avril.

 

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