Du 9 au 13 novembre 2022, soit dans quelques jours, La Réunion va accueillir l’Open Surf-région Red By SFR au spot de Saint-Leu. Une compétition inattendue et tant espérée, après des années de crise requin, dans une île où les surfeurs se démarquent en compétitions nationales et internationales. Mais alors après des années sans compétition et même sans (ou presque) possibilité de surfer, que reste-t-il de nos espoirs ? Nous le saurons aujourd'hui. Suivez notre live. (Photo : rb/www.imazpress.com)
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La Réunion face à "un trou générationnel"
Concernant les champions péi, "on a ce qu'on appelle un trou générationnel", déclare Gilbert Pouzet. "Il nous manque dix ans de jeunes qui soient sont partis en métropole, soit ont arrêté.
Mais fort heureusement, dans les nouveaux surfeurs, "il y a quelques perles qui commencent à émerger au niveau national", ajoute le président de l'association Leu Tropical Surf Team.
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"J'espère que cela montrera l'impact qu'a le surf sur l'île", confie Maxime Huscenot
Maxime Huscenot, surfeur professionnel ayant grandi à La Réunion est "content de voir une "compétition" revenir sur l'île après tant d'années".
"J’espère que ça montrera l’impact qu’a le surf sur l’île et qu’il faut continuer à améliorer les moyens de nous projeter avec les baigneurs", ajoute le sportif. "La crise n'est pas encore finie et il faut continuer de développer et améliorer les moyens de protection mais j’espère que cette compétition sera un boost de plus pour ça", confie-t-il.
"Depuis quelques années les systèmes de vigies requins et water patrol fonctionnent biens mais il faut encore continuer à développer d’autres structures ou les aider à pouvoir grandir", estime Maxime Huscenot.
Interrogé sur sa participation à la Open Surf, celui-ci a indiqué ne pas savoir si il y participerait ou non, "car je suis en déplacement à l’étranger et la compétition est entre deux gros déplacement (Brésil et Hawaii)", explique le jeune homme.
Jorgann Couzinet, également interrogé à cette occasion, n'est "pas encore sûr d'être là". "Les dates ne sont pas bonnes dans mon calendrier de compétitions", explique-t-il.
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"La Réunion n'est pas la seule à connaître des attaques de requins"
Présent à la conférence de presse, Monsieur Nativel, représentant du Département prend la parole. "Dans plusieurs compétitions, partout dans le monde, plusieurs surfeurs ont été attaqués sur des spots", dit-il.
"Je trouve ça hyprocrite de la part de la WSL de blacklister La Réunion alors que des spots comme en Australie subissant aussi des attaques de requins ne sont pas pénalisés", indique-t-il. "Ne serait ce pas l’interdiction des activités nautiques qui freine la WSL?", s'interroge le représentant du Département.
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Water-Patrol, une brigade de 14 personnes
"Tous ont la connaissance du milieu", précise Alain Courtois. Une patrouille mise en place sept jours sur sept. Pour ce faire, , les conditions environnementales sont vérifiées chaque matin. "Après on va à l'eau avec un appareil qui permet de voir sous l'eau la distance de visibilité. Nous il faut qu'on ait huit mètres de visibilité", ajoute-t-il.
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Un dispositif de sécurité adapté au spot de Saint-Leu
"La Water patrol, la brigade de surveillance patrouillera sur le spot de Saint-Leu à l'aide de deux jets ski qui effectueront des maraudes avec des navires de sécurité", détaille Gilbert Pouzet."Tous les pilotes de jet ski sont sauveteurs et chaque bateau possède un poste de secours avec oxygène", souligne-t-il.
Bien que La Réunion soit "blacklistée", "le nombre d'adhérents est passé de 40 à 300 licenciés depuis 2020 au sein de son club, note ce dernier.
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Johanne Defay et Fabien Thazar seront présents
La dernière compétition de surf, la Rip Curl Pro, date de 2005. Toutefois "la Open Surf-région Red By SFR n'est pas une compétition", insistent les organisateurs. "On le rappelle, il n'y a pas de classement, pas de points. C'est une démonstration ouvert à des invités", explique Gilbert Pouzet.
A cette occasion, il y aura Johanne Defay et Fabien Thazar, athlètes et champions de surf et bodyboard. "Ils sont tous très excité de venir", clame Gilbert Pouzet."Ils ont envie de « fracasser la vague »", déclare-t-il.
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"On va replacer le sport sur l'échiquier mondial"
L'objectif de cet événement est de repositionner La Réunion et le spot de Saint-Leu sur l'échiquier mondial. C'est d'ailleurs pour cela que la World Surf League sera présente.
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"Retirer La Réunion de la liste noire"
"La WSL sera là en observateur et si tout se passe bien, on va déclasser La Réunion pour la retirer de la liste noire car la vague de Saint-Leu est connue dans le monde entier", explique Alain courtois directeur de la compétition. "C’est une vague réputée", assure celui-ci.
Les organisateurs précisent d'ailleurs que des "pourparlers avec la WSL ont lieu". "Si jamais La Réunion est retirée de la liste noire et que la World Surf League donne son accord, à la saison prochaine il pourrait y avoir une petite compétition sur l'île", font savoir les organisateurs de la Open Surf-région Red By SFR.
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Une démonstration au format inédit
A cette occasion, les surfeurs s'affronteront sur 3 catégories : l'open surf; le body board et le girl surf en short board et long board. "Il y aura des séries de 6 à 8 surfeurs à l’eau sur une durée de 40mn", détaille Alain Courtois, directeur de la compétition et de la water patrol. Il ajoute :"Il n'y a pas de points, pas d'enjeux si ce n'est que le plaisir".
Pour l'Open Surf, 36 à 48 surfeurs s'affronteront durant deux à trois jours de compétitions. Le bodyboard lui verra 36 surfeurs sur une journée.
Pour la Girl Surf, 12 "girls" échangeront en short board et 12 autres en long board.
"Cette démonstration est une sorte de test", insiste Alain Courtois. "L'objectif étant de déterminer si La Réunion est viable à accueillir des compétitions internationales", explique-t-il.
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"On peut se repositionner à l'échelle mondiale"
"On veut montrer que c'est possible de surfer dans un cadre précis", indique Gilbert Pouzet. "Tous les surfers auront un équipement de protection individuelle disposé sous leur planche pour assurer leur sécurité", souligne ce dernier.
"Avant nous étions blacklisté avec la crise requin, aujourd'hui avec la Open Surf-région on veut montrer à la WSL qu'on peut se repositionner sur l'échelle mondiale", explique le président de l'association Leu Tropical Surf Team. "On a de très bons surfeurs locaux avec un niveau très important à La Réunion", affirme-t-il.
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Un événement "festif" pour réunir les surfeurs réunionnais
"Après 18 mois de test effectués par la water patroll, l'objectif de la Open Surf-région Red By SFR est de permettre à La Réunion de se repositionner auprès la Worl Surf League (WSF)", explique Gilbert Pouzet, président de l'association Leu Tropical Surf Team. "Environ 100 meilleurs athlètes de l'île seront présents", ajoute-t-il.
"C'est vraiment un événement festif pour permettre aux surfers réunionnais de se retrouver et de se réunir", assure Gilbert Pouzet.
La compétition aura lieu au spot de la gauche à Saint-Leu ainsi qu'au spot de la Tortue.
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Bonjour La Réunion !
Nous ouvrons ce live sur la Open Surf-région Red By SFR qui se déroulera à Saint-Leu du 9 au 13 novembre 2022. Toutes les informations sur cette compétition sont à retrouver ici.
À propos
Pour rappel, la dernière compétition à La Réunion remonte à 2005. Mais depuis trois ans, La Réunion n’a plus été la cible d’attaques de requins, fort heureusement.
C’est d’ailleurs pour cela, que la Fédération française de surf a annoncé la compétition de novembre. Nos espoirs péi, Johanne Defay, Alice Lemoigne, Maxime Huscenot ou encore Jorgann Couzinet devraient être de la partie.
L’événement devrait se dérouler sur cinq jours, avec quatre compétitions différentes : deux de surf (hommes et femmes), une de bodyboard et une autre de longboard.
De quoi également se préparer pour les JO 2024 mais bien avant cela, les Jeux des Îles 2023.
- Plus de dix années de crise requin -Une façon de se réapproprier la mer, après 25 attaques de requin qui ont marquées les années 2011-2019. C’est d'ailleurs le 26 juillet 2013, lors de l’interdiction de baignade et d’activités nautiques prononcée par la préfecture, que cette dernière va lancer une campagne de prélèvement de squales durable suite à l’intervention du gouvernement.
Début 2013, les vigies requins ont été mises en place afin de sécuriser la pratique du surf. Des plongeurs sont à l’eau en alternance et en binôme par créneau d’une heure trente maximum, et sont équipés pour la surveillance (palmes, masques, tuba, combinaison, ceinture, gants, sifflet, arbalètes à flèches mouchetées soudées et débordoires). Ils sont accompagnés d’un zodiac
Des filets anti-requins sont aussi en place, depuis 2015 à Boucan Canot, et 2016 aux Roches Noires. Mais ces derniers ne représentent pas une garantie totale : ils doivent régulièrement être retirés lors des épisodes de houle. Ils sont aussi soumis à de nombreux endommagements, toujours à cause de la houle. Des drum-lines sont aussi présentes dans le secteur pour appâter les requins, et donc les éloigner des usagers de la mer.
Une application a été lancée en 2019 pour prévenir de la présence de requin pour compléter l’action du site info-requin.re, suite à l’action du Centre sécurité requin – anciennement CRA. Ce dernier a d’ailleurs multiplié les expérimentations ces dernières années ; sonar de détection, dispositifs de protection personnel, barrière magnétique, application, prélèvements… www.imazpress.com/[email protected]