La ville de Saint-Denis propose un nouvel outil pour assurer la tranquillité et la sécurité des citoyenn.e.s. Il s’agit de l’application Umay. Présenté ce vendredi 14 octobre 2022, cet outil va permettre aux utilisateurs de signaler le harcèlement de rue ou les problèmes d’insécurité rencontrés. A La Réunion, les signalements sur l'application ne sont disponibles, pour le moment, que sur Saint-Denis. C'est une première en Outre-mer. (Photos : ville de Saint-Denis)
(Photos : ville de Saint-Denis)
En Métropole, l'application est disponible dans sept villes. Accessible et simple d’utilisation, l’usager peut signaler un problème, une nuisance, une forme d’agression via cet outil. Une fois le signalement effectué, la personne est guidée vers un lieu dit « safe place », où elle pourra se réfugier. « Un lieu safe est un lieu sûr. Les commerçants se sont engagés à nos côtés pour accueillir nos utilisateurs de façon bienveillante. Ils feront entrer la personne dans le magasin et lui viendront en aide de la meilleure façon possible" explique François Morival, co-fondateur de l’application.
Le commerçant pourra "alerter un proche de la personne, lui appeler un taxi afin qu’elle puisse continuer sa route sereinement. En revanche si la situation est plus grave, le commerçant volontaire est apte à appeler la police ou les pompiers" ajoute-t-il. Les mairies annexes sont aussi des « safe place »
L'application est gratuite. Elle s'adresse à tous les publics, à toutes les personnes qui se sentent en insécurité "notamment les jeunes, les femmes ou encore par exemple les personnes qui font parti des communautés comme LGBTQIA+" affirme Pauline Vanderquand co-créatrice de l'application Umay. "Pour des personnes, ce processus peut permettre d’ouvrir une fenêtre pour se sortir d’un état d’insécurité" dit-elle encore. Elle explique comment fonctionne l’application Umay. Regardez :
Parmi les signalements que les personnes peuvent faire il y a les agressions physiques et sexuelles, le harcèlement à l’école et plus généralement tous les sentiments d’insécurité. « Lorsque les personnes vont aller dans une safe place, l'accueillant va dire qu’il croit en la victime, lui dire qu’elle est en sécurité, qu’elle a eu raison de venir ici et lui demander comment il est possible de l’aider" appuie Pauline Vanderquand. "Il faut que la victime puisse rentrer chez elle en toute sécurité », poursuit-elle.
Pour la maire de Saint-Denis Ericka Bareigts, Umay est une application importante pour la ville. « C’est un outil pour le bien vivre tranquille à Saint-Denis. Toutes les données collectées vont alimenter notre observatoire de la tranquillité publique en concertation avec les médiateurs ou encore les autorités. C’est quelque chose de très innovant. C’est un outil supplémentaire pour assurer la sécurité des citoyens. Il vient en renfort également des quelques 60 caméras de surveillances installées à Saint-Denis », a souligné la maire.
« Notre objectif n’est pas de sanctionner les gens. Notre objectif cst de faire la démonstration que l’on peut vivre dans une grande ville, tout en respectant l’intégrité physique de tout le monde. » Regardez les explications de Ericka Bareigts.:
40 commerçants sont déjà référencés en tant que safe place. « Si les personnes se sentent en sécurité donnera plus d'attractivité à la ville », soutient à son tour Amina Limbada, présidente de l’Union des commerçants dyonisiens (UCD).
Les fondateurs de Umay comptent bien fédérer plus d’une centaine de commerçants à l’application. Umay existe depuis 2019. Elle compte déjà plus de 60.000 utilisateurs. Elle a été lancée à Saint-Denis depuis 15 jours et elle cumule 150 téléchargements sur les smartphones. "Quelques signalements ont été fait mais c'étaient des tests", note François Morival.
L’application est gratuite. Elle peut être téléchargée sur Android ou IOS.
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