Claude Parain, directeur-adjoint de l'INSEE, et Vincent Hec, directeur-adjoint des douanes, ont présenté ce mardi 24 juin 2008 en préfecture le bilan des échanges commerciaux extérieurs de La Réunion en 2007.
Les échanges commerciaux entre La Réunion et le reste du monde apparaissent très déséquilibrés et cantonnés à un cercle de nations restreint. Selon l'INSEE et les douanes, les importations représentent 4 milliards d'euros contre 270 millions seulement pour les exportations. Par ailleurs, les transactions s'effectuent principalement avec la métropole et l'Union Européenne au détriment des pays de la zone par exemple. Autre constat, en 2007, notre île a importé moins de véhicules et de carburant, conséquence directe d'un contexte économique mondial perturbé. Un fait loin d'être anodin à La Réunion, où la population avoue un penchant quasi maladif pour les automobiles.La faute à la crise mondiale
Vincent Hec, directeur adjoint des douanes, pointe du doigt la hausse des prix des produits pétroliers mais aussi l'absence d'événement festif et fédérateur comme le salon de l'auto, une manifestation trsè appréciée des Réunionnais et qui a toujours pour effet de booster le marché. " L'an dernier, nous avons assisté à une légère chute des importations de voitures de tourisme : 22 000 ont été importées contre 23 000 en 2006. Cette chute porte en particulier sur les véhicules à essence. Le fait qu'il n'y ait pas eu de salon de l'auto depuis 2005 est une des raisons de ce fléchissement, a-t-il expliqué. L'envolée des prix des carburants, en 2006 notamment, joue elle aussi un rôle. D'ailleurs, en 2007, on constate également une diminution voire une stagnation des importations de produits pétroliers et de carburants, qu'il s'agisse d'essence ou de gazole ".
Quelques signes encourageants
En revanche, les exportations vers les pays autres que la France ont augmenté de 37 %. Pour Vincent Hec, c'est un " signal positif " pour les années à venir. Par ailleurs, le nombre d'entreprises réunionnaises exportatrices a également progressé, passant de 680 en 2004 à 760 en 2007. Parmi elles, on compte de plus en plus de grosses structures, c'est à dire des sociétés dont le CA à l'exportation dépasse les 500 000 euros par an : au nombre de 30 en 2004, elles sont aujourd'hui 45. " Cela signifie que nous avons des opérateurs réunionnais qui sont de plus en plus à même d'affronter les marchés extérieurs et de se positionner à l'exportation, a confié le directeur adjoint des douanes. C'est très positif pour l'avenir ".
0 Commentaires