Le dimanche 25 novembre se tiendra la journée internationale contre les violences faites aux femmes. À l'occasion, plusieurs manifestations auront lieu à Saint-Denis. L'objectif est de sensibiliser le grand public à cette problématique. Depuis le début de l'année, 8 personnes sont décédées "suite à des dysfonctionnements de la relation dans le couple", indique Thérèse Baillif, présidente du Cevif (collectif pour l'élimination des violences intrafamiliales). Pour elle, "autant de drames, de souffrances, de procès" démontrent, malheureusement, l'utilité d'une telle journée.
Ainsi, le samedi 24 novembre, un défilé aux flambeaux sera organisé sur la colline de la Trinité à Saint-Denis. Véritable "moment de recueillement en hommage aux victimes tombées sous les coups de leurs bourreaux", le public est invité à venir habillé en blanc, muni d’une bougie ou d’un luminaire, souligne Thérèse Baillif. Les lanternes seront ensuite lâchées symboliquement. Plusieurs artistes, dont Françoise Guimbert, Natacha Tortillard, Emmanuelle Peters.
Le lendemain, dimanche 25 novembre, diverses animations sont prévues au jardin de l’État à Saint-Denis. Au programme : chants, danses, expositions, débats et théâtre. Des victimes témoigneront tandis que les résultats d’une pétition afin de demander l’application des textes existant en matière de lutte contre les violences intrafamiliales seront présentés. Une rando-vélo pour la paix est également organisée. Elle démarrera de la Délivrance pour rejoindre le jardin de l’État.
"La violence n’est pas une fatalité. On peut l’éradiquer", affirme Thérèse Baillif. Alors qu’elle qualifie le contexte local de toujours aussi "préoccupant" et "inquiétant", elle rappelle que "cette journée internationale contre les violences faites aux femmes est l’un des seuls moyens des associations pour interpeller la population sur cette problématique".
"Nous savons que les comportements sont difficiles à changer. C’est un travail de fourmi permanent mais si nous, associations, n’étions pas là, qu’est-ce qui ce serait passé ?", s’interroge la présidente du Cevif. Militant pour une loi cadre, elle insiste également sur le fait qu’il faut se pencher sur le cas des auteurs des violences et les aider.
Depuis le début de l’année, 8 personnes sont décédées suite à des dysfonctionnements de la relation dans le couple, à savoir 5 victimes et leurs auteurs, note Thérèse Baillif. En 2011, elles étaient 6 à succomber sous les coups de leur compagnon ou ex-compagnon. "Mais combien meurent dans le silence", conclut la présidente du collectif.
