L'épidémie ralentit

Chikungunya : rebond épidémique à l'été 2026, l'ARS n'y croit pas (vraiment)

  • Publié le 4 juin 2025 à 11:06
  • Actualisé le 4 juin 2025 à 15:48

Alors que près de 1.000 nouveaux cas de chikungunya et trois nouveaux décès ont été confirmés à La Réunion entre le 19 et le 25 mai 2025, l'épidémie continue de ralentir. Interrogée, l'ARS de La Réunion confirme que "l'on s’attend à un ralentissement de l’épidémie" et juge "peu probable" un rebond épidémique à l'été prochain (Photo d'illustration www.imazpress.com)

"L’arrivée de l’hiver austral devrait ralentir l’activité des moustiques, et donc la transmission du virus", note l'agence. La circulation des arboviroses, maladies virales transmises entre autres par les moustiques, reculant au cours de l'hiver.

L'ARS veut profiter de cette période pour "mener des actions de mobilisation sociale, en collaboration avec les services communaux, les associations et le Rectorat".

"Par ailleurs, au sein des établissements scolaires, des actions d’information sont planifiées jusqu’au début du mois de juillet, puis dès la rentrée, afin de sensibiliser les élèves aux comportements préventifs essentiels pour limiter la transmission des maladies vectorielles, notamment la dengue et le chikungunya", détaille l'ARS.

La diminution du nombre de cas "permettra de reprendre une stratégie d’intervention rapide et massive autour des cas nouvellement signalés, afin de contenir autant que possible la propagation du virus", indique l'agence.

- Un rebond épidémique "peu probable" -

Alors que La Réunion a connu une première épidémie en 2005 avec un rebond épidémique en 2006, l'ARS considère "peu probable" que le scénario se répète durant la saison 2025/2026.

"On estime que 200.000 personnes ont conservé une immunité du fait de leur exposition à l’épidémie de 2005/2006. Cette année, environ 200.000 personnes supplémentaires ont été touchées", détaille-t-elle.

"Ce niveau d’immunité collective devrait prévenir l’émergence d’un nouveau pic épidémique en 2025/2026", avance l'ARS.

Cependant, "il convient d’être prudent : le virus du chikungunya pourra continuer à circuler dans les mois à venir, à des niveaux moindres que ceux observés, mais avec toujours un risque de formes graves de la maladie pour les personnes fragiles (adultes avec comorbidités, personnes âgées, nouveau-nés et nourrissons)".L'épidémie de cet été qui s'achève a été marquée par l'échec de la campagne de vaccination contre le chikungunya.

Lancée début avril, elle concernait les personnes âgées de plus de 18 ans et présentant des comorbidités.

Les plus de 65 ans en ont été finalement été exclus le 25 avril, après trois "événements indésirables graves", dont un décès, chez des personnes de plus de 80 ans récemment vaccinées.

Le vaccin utilisé, Ixchiq, du laboratoire Valneva, est le premier contre le chikungunya à avoir obtenu une autorisation de mise sur le marché en Europe.

- Une campagne de vaccination boudée -

Au total, plus de 5.300 personnes ont été vaccinées à La Réunion, loin des 40.000 doses commandées pour l'île.

"En date du 26 mai 2025, 3.116 doses de vaccins ont été dispensées dans le cadre de la campagne de vaccination", détaille l’ARS, précisant qu'il "faut ajouter à cela plus de 1000 bénéficiaires sur ordonnance médicale, et 1201 doses injectées au profit des personnels du CHU".

En visite à La Réunion le 23 avril, le ministre de la Santé Yannick Neuder avait déclaré avoir "acheté toutes les doses de vaccin" contre le chikungunya pour la France.

Cette "commande complémentaire de 50.000 doses prenant en compte l’extension de la vaccination aux personnes de 18 à 64 ans est aujourd’hui suspendue, du fait de la restriction d’utilisation du vaccin prononcée par la HAS dans son avis du 25 avril 2025 prenant en compte les signaux de pharmacovigilance", indique l'ARS, dans un courrier.

Depuis le début de l’année, près de 51.000 cas confirmés biologiquement de chikungunya autochtones ont été signalés à La Réunion, d'après les données de Santé Publique France.

Mais les "estimations sont par la cellule régionale de Santé publique France, évalue à environ 200.000 le nombre de personnes potentiellement contaminées durant l’épidémie", souligne l'ARS.

Cette estimation "repose sur l’analyse croisée de l’évolution des cas confirmés, des données issues de l’activité du réseau des médecins sentinelle, ainsi que des informations fournies par la Caisse Générale de Sécurité Sociale".

www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

guest
8 Commentaires
GHERARDI
GHERARDI
1 jour

L'Arroseur arrosé Louis Lumière». Personne qui subit le contrecoup de ses actes, de ses comportements par un effet boomerang.

En cette période de forte chaleur et d’humidité, les dépôts d'ordures sauvages dans les rues ou les terrains vagues contribuent à la prolifération des moustiques. Ces tas de déchets représentent un facteur aggravant à l’invasion par les moustiques de certains quartiers, comme des pneus, des batteries de cuisine, des récipients en plastique : les ordures s’entassent dans les rues et les moustiques prolifèrent. Il est temps d'appliquer les lois non seulement du droit mais aussi des devoirs. Donc application des Lois pour le bien de tous.

Article R635-8 du Code Pénal Version en vigueur depuis le 21 juin 2010
Modifié par Décret n°2010-671 du 18 juin 2010 - art. 4

Est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la 5e classe le fait de déposer, d'abandonner, de jeter ou de déverser, en lieu public ou privé, à l'exception des emplacements désignés à cet effet par l'autorité administrative compétente, soit une épave de véhicule, soit des ordures, déchets, déjections, matériaux, liquides insalubres ou tout autre objet de quelque nature qu'il soit, lorsque ceux-ci ont été transportés avec l'aide d'un véhicule, si ces faits ne sont pas accomplis par la personne ayant la jouissance du lieu ou avec son autorisation.

Les personnes coupables de la contravention prévue au présent article encourent également la peine complémentaire de confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la chose qui en est le produit.

Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l'article 121-2, de l'infraction définie au présent article encourent, outre l'amende suivant les modalités prévues par l'article 131-41, la peine de confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l'infraction ou de la chose qui en est le produit.

La récidive de la contravention prévue au présent article est réprimée conformément aux articles 132-11 et 132-15.

EXPLICATION

Si vous payez immédiatement ou dans les 45 jours suivant le constat de l'infraction (ou l'envoi de l'avis d'infraction), l'amende est de 135 €.

Si vous payez après ce délai de 45 jours, l'amende est de 375 €.

Si vous ne payez pas l'amende forfaitaire ou si vous la contestez, le juge du tribunal de police est saisi.

Le juge pourra décider d'une amende de 750 € (ou jusqu'à 1 500 €, avec confiscation du véhicule, si vous l'avez utilisé pour transporter les déchets).

kalou
kalou
2 jours

Les DRASS ne servaient à rien et avaient une expertise médicale médiocre. Rebaptisées ARS par Marie-Soledad TOURAINE en 2015, elles ne servent toujours à rien et ont toujours une expertise médicale médiocre.
Mais ce sont elles qui décident...

Templier974
Templier974
2 jours

ARS bande de menteurs et de nuls. A virer et vitesse grand V.

nono
nono
2 jours

réellement cela sert a quoi l'ARS ?????

ZembroKaf
ZembroKaf
2 jours

Qui croit encore à l'ARS ???

Toto
Toto
2 jours

On devrait plutôt suivre des spécialistes, des gens à l’intelligence supérieure comme toi. Yaurait jamais d’erreurs. Et les médecins servent à rien, suffit d’écouter des sachants comme toi

ZembroKaf
ZembroKaf
1 jour

je suis intelligent et fier ... va chercher ton vaccin à l'ARS !!!

Zangoune
Zangoune
2 jours

Moustik Chik Épidémie Vaksin = 5000