L'épidémie continue de ralentir

Chikungunya : quatre nouveaux décès confirmés, le bilan monte à 27 morts

  • Publié le 18 juin 2025 à 14:22
  • Actualisé le 25 juin 2025 à 15:07
Démoustication divers

Quatre nouveaux décès en lien avec le chikungunya ont été confirmés par le comité en charge de l’évaluation de l’imputabilité, portant le bilan à 27 morts depuis le début de l'épidémie. 25 autres décès sont actuellement en cours d’investigation. Si La Réunion est désormais en épidémie de faible intensité, des cas de chikungunya ont encore été confirmés sur toutes les communes de l’île entre le 26 mai et le 8 juin 2025. Entre le 2 et le 8 juin, 252 cas confirmés ont été signalés contre 449 la semaine précédente. Nous publions le bilan ci-dessous (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)

Décès

Suite à la dernière réunion du comité d’imputabilité qui s’est tenue en S24, 4 dossiers ont été investigués et classés. Parmi ces dossiers, 2 ont été classés comme des décès directement liés au chikungunya et 2 comme indirectement liés. Ils sont survenus en S15 et S16. Ils concernaient des personnes porteuses de comorbidités, âgées de plus de 65 ans.

Ainsi, depuis le début de l’année, 27 décès (17 directement et 10 indirectement liés) survenus entre les semaines 11 et 22 ont été classés comme liés au chikungunya par le comité en charge de l’évaluation de l’imputabilité. Ces décès sont survenus essentiellement chez des personnes de 65 ans et plus (min-max : 41-95 ans) porteuses de comorbidités (pathologies chroniques essentiellement).

A noter, 8 dossiers n’ont pu être investigués étant donné l’impossibilité de levée d’anonymat et donc d’accéder au dossier médical par les professionnels du comité pour les classer. Ces dossiers concernaient des personnes de plus de 65 ans.

Ving-cinq autres décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya (principalement des sujets de 65 ans et plus porteurs de comorbidités et 2 enfants de moins de 6 mois). 

Ces décès sont susceptibles de ne pas apparaître dans le bilan final, si l’investigation conclut à une absence de lien avec le chikungunya et d’autres pourront être déclarés ultérieurement. Les délais de classement s’expliquent par le temps nécessaire à la levée d’anonymat des certificats, le rassemblement des informations médicales correspondantes et par la charge de travail importante des praticiens du comité d’imputabilité

• Surveillance des cas confirmés biologiquement

En raison du délai de consolidation des données issues des laboratoires qui sont présentées ici par date de début des signes, l’interprétation des données s’arrête à la S23, et peuvent être amenées à être consolidées à la hausse.

Depuis le début de l’année 2025, ce sont plus de 54 000 cas confirmés biologiquement de chikungunya
autochtones qui ont été signalés à la Réunion. Un maximum à plus de 7 500 cas confirmés a été identifié en S13/2025 (fin mars 2025). Ensuite, dans un contexte de non-confirmation biologique de tous les cas suspects, puis de diminution de la circulation virale, le nombre de cas confirmés était en baisse.

En semaine 23, 252 cas confirmés ont été signalés contre 449 en S22. Avec le passage en phase d’épidémie de faible intensité et dans le but de permettre une surveillance la plus précise possible, depuis la S24, il est à nouveau recommandé aux professionnels de santé de confirmer biologiquement tout cas suspect d’infection par le chikungunya

Répartition géographique des cas confirmés

Pour les semaines 22 et 23, le nombre de cas par commune de résidence variait de moins de 5 cas à 166 cas cumulés. Saint Paul et Saint-Denis restaient les communes qui rapportaient le plus de cas, avec respectivement 166 et 127 cas sur ces 15 jours.

•  Surveillance des passages aux urgences

Depuis le début de l’année, 2 828 passages et 575 hospitalisations pour motif de chikungunya ont été recensés dans les 4 hôpitaux de l’île.

Passages aux urgences pour motif chikungunya :
- Après un maximum en S16 avec 389 passages aux urgences pour ce motif, une diminution était constatée depuis la S17

- Depuis 3 semaines, moins de 100 passages étaient identifiés, dont 20 passages en S23 versus 13 en S24

Concernant la part d’activité aux urgences pour motif chikungunya, elle poursuivait sa baisse et passait de 0,6% en S23 à 0,3% en S24. Cette part d’activité variait selon les centres hospitaliers de 0,2% à 0,5% en S24.

- Hospitalisation pour motif chikungunya après passage aux urgences :

Le nombre d’hospitalisations pour ce motif était également en diminution depuis la S17 après un maximum de 80 hospitalisations enregistrées en S16.

En S24, 3 hospitalisations après passage pour motif chikungunya ont été enregistrées, versus 2 en S23.

 

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