L’Agence du médicament a rapporté ce mercredi 2 juillet que sur les 18 cas d’effets indésirables graves rapportés après l’administration du vaccin Ixchiq contre le chikungunya, un lien avec le vaccin a été établi pour la moitié d’entre eux (Photo : rb/www.imazpress.com)
Cette enquête pilotée par l’Agence du médicament (ANSM) rapporte que "47 cas d’effets indésirables ont été déclarés et analysés sur l’ensemble du territoire français" entre le 7 mars et le 2 juin 2025, dont "18 cas graves", qui ont concerné des patients âgés en moyenne de 74 ans, selon l’agence.
L’analyse des 18 cas d’effets indésirables graves, comprenant 3 décès, montre que les patients concernés ont en moyenne 74 ans.
"L’évaluation pharmacologique montre qu’il existe un lien entre le vaccin et les effets indésirables graves pour 9 de ces patients", précise l'ANSM.
- Trois décès de personnes âgées -
"L’évaluation pharmacologique montre qu’il existe un lien entre le vaccin et les effets indésirables graves pour neuf de ces patients", souligne l’ANSM.
77 % des cas proviennent de La Réunion et les principaux effets indésirables graves observés sont similaires aux symptômes d’une forme grave d’infection au virus chikungunya, précise le communiqué. Parmi les 18 cas graves, trois décès ont été rapportés chez des personnes de plus de 65 ans atteintes d’autres pathologies.
Pour l’un des décès, le lien avec le vaccin semble "très vraisemblable "tandis que pour les deux autres, l’imputabilité du vaccin n’est pas établie "à ce jour". Ces effets indésirables font désormais l’objet d’investigations complémentaires au niveau national et européen.
- De potentiels "mésusages" -
L’enquête met également en lumière de potentiels "mésusages" du vaccin. Certains signalements d’effets indésirables sont consécutifs à l’administration du vaccin Ixchiq chez des patients possiblement immunodéprimés, alors que son administration est formellement contre-indiquée chez les personnes immunodéficientes.
Depuis le 26 avril, les autorités sanitaires françaises recommandent de ne plus vacciner les personnes de 65 ans et plus, présentant ou non des comorbidités. En revanche, la vaccination reste de mise pour les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités.
La vaccination contre le chikungunya à La Réunion est ainsi devenue presque inexistante alors que plus de 200.000 personnes auraient été atteintes de la maladie depuis le début de l’année 2025, selon les autorités locales.
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www.imazpress.com avec AFP/[email protected]

Nous sommes rassurés par cette étude. Cela prouve que le suivi épidémiologique est très bien fait. Cela prouve que pour les campagnes de vaccination précédentes,pour les événements à retentissement mondial, il n'y a eu pratiquement aucun effet secondaire . C'est rassurant de savoir que nous sommes gérés par des gens très compétents et par des experts de haut niveau !