Pas de preuve de transmission du coronavirus par les bĂȘtes

Covid-19 : n'ayez pas peur de vos animaux de compagnie !

  • PubliĂ© le 17 mars 2020 Ă  00:03
  • ActualisĂ© le 17 mars 2020 Ă  09:59
chiens

L'épidémie de coronavirus progresse de façon inexorable, et avec elle une vague de psychose. Bien que rien n'indique que les animaux puissent transmettre le virus, certains propriétaires pris de panique pensent à abandonner leurs compagnons à quatre pattes. Les associations de protection animale rappellent qu'il n'y a rien a craindre des animaux domestiques et d'élevage. (Photo rb/www.ipreunion)

Ce lundi 16 mars, la SPA (sociĂ©tĂ© protectrice des animaux) annonce la fermeture de ses portes, conformĂ©ment Ă  l’arrĂȘtĂ© ministĂ©riel du 15 mars. Craignant une vague d’abandon des animaux domestiques, la SPA rappelle que “le message est clair : aucun Ă©lĂ©ment ne permet de penser que les animaux de compagnie sont impliquĂ©s dans la circulation du virus”.

En effet, l’OMS (l’Organisation mondiale de la santĂ©) et l’OEI (l’Organisation mondiale de la santĂ© animale) sont formelles : la propagation actuelle du Covid-19 est le rĂ©sultat d’une transmission d’homme Ă  homme. “Il n’est donc pas justifiĂ© de prendre des mesures Ă  l’encontre des animaux de compagnie qui pourraient compromettre leur bien-ĂȘtre”, alerte l’OMS.

Certains médias ont relayé une information selon laquelle un chien aurait été testé positif au coronavirus à Hong Kong. En effet, la présence de matériel génétique du Covid-19 a été détectée chez ce chien. Mais ce dernier ne présentait en revanche aucun signe clinique de la maladie.

Lire aussi : Hong Kong : un chien testé positif au coronavirus placé en quarantaine

Une transmission d’homme à homme

L’ANSES a donc rĂ©uni en urgence un groupe d’experts spĂ©cialisĂ©s afin de s’assurer que les animaux ne sont pas porteurs de ce nouveau virus. Selon les connaissances scientifiques disponibles, elle conclut qu’il n’existe aucune preuve que les animaux de compagnie et d’élevage jouent un rĂŽle dans la propagation du coronavirus. “Une Ă©ventuelle transmission par aliment implique nĂ©cessairement la contamination de cet aliment par un malade ou une personne infectĂ©e par le virus”, prĂ©cise le rapport de l’ANSES. Les aliments vĂ©gĂ©taux comme animaux sont concernĂ©s. La voie principale de transmission reste celle d’homme Ă  homme.

 

 

Ne pas croire de fausses informations

MalgrĂ© ces informations scientifiques, certains maĂźtres pris de panique craignent que leur animal soit porteur du virus. La SPA appelle Ă  la responsabilitĂ© des propriĂ©taires d’animaux de compagnie et Ă  “ne pas croire de fausses informations qui circuleraient Ă  ce sujet et qui pourraient avoir des consĂ©quences catastrophiques en termes d’abandon”.

 

Sur internet, une pĂ©tition a mĂȘme Ă©tĂ© lancĂ©e en soutien Ă  un vĂ©tĂ©rinaire de la rĂ©gion RhĂŽne-Alpes qui a refusĂ© d'euthanasier le chien d'une patiente. Cette derniĂšre, persuadĂ©e que son teckel Ă©tait atteint du Covid-19, avait demandĂ© Ă  son vĂ©tĂ©rinaire de piquer son compagnon. Devant le refus du praticien, elle a  portĂ© plainte.

“Ca va ĂȘtre trĂšs dur pour les animaux”

Bertrand Chevalier travaille Ă  la SPA Nord, Ă  la RĂ©union. Il a effectivement constatĂ© une lĂ©gĂšre augmentation des abandons ces derniers jours. “Ce n’est pas une recrudescence massive des abandons comme en mĂ©tropole, oĂč les associations sont submergĂ©es d’appels de propriĂ©taires paniquĂ©s”, nuance Bertrand Chevalier.

“Ce qui est sĂ»r, c’est qu’avec l’épidĂ©mie, on va avoir moins d’adoptions, plus de chiens errants, et plus d’euthanasie. C’est malheureux”, regrette cependant le dĂ©fenseur des animaux. “Il faut se rendre Ă  l’évidence que ça va ĂȘtre trĂšs dur pour les animaux”, poursuit-il.

ldp / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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