Quelles seront les habitudes des Réunionnais après ce confinement ? C'est une question qui mérite d'être posée, à quelques semaines du déconfinement, tant nos habitudes quotidiennes ont été bouleversées depuis le 17 mars. Déplacement, vie sociale ou encore habitudes de consommation, tour d'horizon de ce qui pourrait changer à compter du 11 mai prochain (Photo rb/www.ipreunion.com)
Dans le domaine des déplacements, si le bal des bouchons va très certainement reprendre crescendo, quid des transports en commun ? Le bus fait peur. C’est tout à fait normal compte tenu de l’exigüité des véhicules qui empêche le respect des gestes barrières.
Du côté des opérateurs, on reconnaît la difficulté d’un retour à la normale dans le réseau des transports en commun. " La reprise sera très compliquée " explique Yannick Bonnefond, président de la Fédération nationale des transports de voyageurs. Même son de cloche du côté de la Semto, gestionnaire du réseau Kar’ouest : "le déconfinement provoque une grande appréhension", reconnaît son directeur, Imran Alibaye.
Mais en l’absence de solutions alternatives, ces opérateurs pensent que les usagers des transports en commun devraient rapidement reprendre leurs habitudes malgré les craintes.
"Ils auront peut-être peur mais à La Réunion, nous avons beaucoup de clients captifs qui n'ont pas d'autres moyens pour se déplacer. Certains n'ont pas le choix", souligne Yannick Bonnefond. Cette analyse est partagée par Mathieu Chichery, directeur général délégué de la Semittel qui gère le réseau Alernéo et pour qui "il y aura bien sûr une crainte à reprendre les transports régulièrement mais une grande partie des usagers sont captifs, ils ne prennent pas le bus par conviction mais parce qu'ils sont obligés".
Si le transport en commun pourrait être moins impacté, quid des habitudes sociales des Réunionnais ? Manger au restaurant, siroter un verre au bar, sortir en boîte de nuit, aller à un concert ou à un festival… s’il n’est pas prévu de réouverture de ces lieux dans l’immédiat, les professionnels de la restauration, de l’événementiel ou encore de la culture semblent très inquiets, et n’anticipent pas de jours heureux avant longtemps.
En effet, passée l’euphorie de la réouverture, il est fort à parier que les Réunionnais pourraient là aussi changer leurs habitudes et décider de diminuer la fréquentation de ces lieux, du moins, pendant plusieurs mois, le temps d’écarter tout risque de nouvelle vague épidémique.
Il y a aussi un autre secteur qui pourrait enregistrer des changements profonds, c’est le secteur de l’alimentaire. Malgré les files interminables devant les drives de certains fast food, les habitudes de consommation ont beaucoup changé. Fabriquer son pain ou son gâteau, manger plus sainement, produire chez soi ou encore se tourner davantage vers les producteurs de fruits et légumes plutôt que vers les produits transformés, voilà de bonnes attitudes qui pourraient perdurer après le confinement, et c’est tant mieux.
La Réunion d’avant le 17 mars ne sera pas La Réunion d’après le 11 mai. Les habitudes et les attitudes vont nécessairement changer. Grâce ou à cause du coronavirus…
www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com
Si on regarde la queue à l'entrée de la récente grande surface Les Terrass à St Joseph, on constate que c'est la peur du gendarme qui fait suivre les règles de distanciation sociale, pas la prudence. Les achats restent un des loisirs préférés des réunionnais. Je crains qu'à partir du 11 mai, une deuxième vague de contamination soit à craindre si aucun contrÃ'le n'est prévu.
La solution, le vélo pour le respect des gestes barrière. Pour inciter les collectivités à créer des voies cyclables, rejoignez le groupe https://www.facebook.com/groups/498377040715879/?ref=share
@ Complètement faux, C'est votre commentaire , soit !Ladoucette n'a pas été une lumière dans la gestion CorSansVirus ( COVId - 19 ) . Le chickungunya , l'histoire dans l'histoire !
Espérons-le, parce que souvent l'Humain oublie vite et ne garde pas de leçon du passé.
Votre analyse est louable mais complètement fausse , je suis un simple agent de l'ARS et avec mes collègues nous nous sommes dit : le chickungunya a fait tellement de ravages ( des morts à La Réunion et 300.000 personnes touchées ) que les réunionnais vont changer . Et bien l'année suivante il y avait des gîtes larvaires dans les seaux, les coupelles . Pas de prophylaxie, bref les gens ne changent pas , ils oublient vite , très très vite . Merci de publier mon témoignage professionnel