L?Espagne, éliminée du Mondial-2018 par la Russie dimanche à Moscou (1-1, 4 t.a.b à 3), a la mauvaise habitude de perdre face au pays hôte des Coupes du monde.
L'Italie en 1934, le Brésil en 1950, et surtout la Corée du Sud en 2002 avaient laissé un goût amer aux Espagnols, convaincus d'avoir été sortis injustement. La Russie en 2018 laisse elle un sentiment d'immense frustration à la Roja.
Le même sortilège poursuit l'Espagne lors des Championnats d'Europe, où elle n'a jamais réussi à battre le pays organisateur en cinq tentatives (1980, 1984, 1988, 1996, 2004)...
La bataille de Florence
En 1934, le match Espagne-Italie en quarts de finale du Mondial (1-1) avait été marqué par la grande âpreté des duels et rebaptisé "la bataille de Florence" dans la presse.
"Ils nous ont volé ce match qui a toujours penché de notre côté, avec une rudesse extraordinaire", avait réagi le mythique gardien espagnol Ricardo Zamora, sorti du terrain avec deux côtes cassées. Le lendemain, six Espagnols blessés manquaient à l'appel pour le match d'appui, remporté 1-0 par l'Italie.
La "Furia roja" anéantie
En 1950, l'équipe qu'on appelait alors la "Furia Roja" parvient à se qualifier pour le tour final à quatre équipes. Mais le Brésil douche les espoirs espagnols avec une large victoire 6-1.
Un certain M. Al-Ghandour
Le Mondial-2002 remplit encore d'amertume beaucoup d'Espagnols en raison de l'arbitrage controversé de l'Egyptien Gamal Al-Ghandour lors d'un quart de finale remporté par la Corée du Sud (0-0 a.p., 5 t.a.b. à 3). Deux buts apparemment valides de la Roja avaient été annulés.
"Nous avons gagné ce match parce que nous avons marqué des buts mais ils n'ont pas été validés", avait réagi à chaud le sélectionneur espagnol de l'époque, José Antonio Camacho.
Les Russes attendaient les tirs au but
En 2018, ce qui domine, c'est sans doute cette stérilité du jeu de passes espagnol; le fameux "Tiki-taka". Les Espagnols ont multiplié les passes (plus de 1000 réussies contre 200 pour les Russes) sans grand résultat.
La "Sbornaïa" avait un plan de jeu basique: "Nous espérions les tirs au but", a réagi le héros russe Igor Akinfeev, qui a repoussé les tirs au but de Koke et Iago Aspas.
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- © 2018 AFP