Le 11 juin dernier, une automobiliste est décédée à Reims, victime de l’explosion de son airbag Takata. Sa fille, passagère, a été grièvement blessée. Ce drame, loin d’être un cas isolé, rappelle l’ampleur d’un scandale industriel mondial dont les conséquences restent, encore aujourd’hui, largement ignorées. (Photo photo RB/www.imazpress.com)
Ce scandale n’épargne aucun territoire, mais les Outre-mer en subissent les effets de façon plus aiguë. À La Réunion, en Guyane, aux Antilles ou en Nouvelle- Calédonie, les conditions climatiques accélèrent la dégradation des airbags, les véhicules sont souvent plus anciens, et l’organisation des rappels plus complexe.
À cela s’ajoutent des chaînes logistiques défaillantes, des délais d’acheminement des pièces plus longs, ainsi qu’un nombre limité de centres agréés.
Il est particulièrement préoccupant que certains automobilistes soient contraints de continuer à utiliser des véhicules identifiés comme dangereux, en l’absence de toute solution de remplacement proposée. Une telle situation, à la fois intenable et inéquitable, constitue une atteinte manifeste au droit à la sécurité des usagers de la route.
Il est urgent de sortir de l’inaction en imposant des mesures simples et efficaces : garantir des véhicules de remplacement pour les usagers concernés, rendre les campagnes de rappel plus transparentes et accessibles, déployer des centres mobiles dans les territoires isolés, sanctionner les constructeurs défaillants et accompagner les victimes via un dispositif national d’information et de soutien.
Et vous les parlement.(eurs et euses) quand agissez vous? Les élections approchent.