À La Réunion, l'insuffisance rénale est trois fois supérieure à celle de l'Hexagone. En grande partie en raison du diabète et de l'hypertension artérielle. Le traitement quand un rein ne fonctionne plus : la transplantation rénale. Dans l'île, seuls 22% des patients en insuffisance rénale terminale sont traités. Pour augmenter les prises en charge, le CHU de La Réunion restructure ses services avec un la création d'une unité dédiée au suivi pré-post-greffe rénale (Photo : rb/www.imazpress.com)
La trnasplantation rénale offre les meilleurs résultats en terme de qualité de vie et de coût pour la collectivité. mais reste insufissamment accessible à La Réunion.
Implantée au cœur du CHU nord, cette future unité répond à un besoin de santé publique identifié depuis des années dans un département où l'insuffisance rénale terminale est trois à quatre fois plus fréquente que dans l'Hexagone.
- Seuls 22% des patients ont bénéficié d'une greffe à La Réunion -
"Nous sommes la région du monde qui fait le plus de transplantation", indique Henri Vacher Coponat, néphrologue et président de la Commission médicale d'établissement du CHU.
Pourtant, le CHU manque de donneurs… et de places. "Il nous faudrait 20 donneurs vivants minimum", dit-il.
En plus des donneurs de l'entourage ou les personnes décédées.
Actuellement, seuls 26% des patients insuffisants rénaux ont pu bénéficier d'une greffe à La Réunion, contre plus de 45% dans l'Hexagone, alors que 2.500 personnes ont une insuffisance rénale terminale dans l'île, 650 sont greffées et 1.800 dialysées.
Le CHU de La Réunion traite 80 greffes rénales par an (88 greffes au 10 décembre 2025).
L'objectif désormais, est d'atteindre 100 greffes par an et de garantir un suivi sécurisé.
- Un nouveau bâtiment pour la prise en charge des greffes rénales -
"Lorsque les patients sont transplantés, ils ont besoin d'une filière de soin particulière et cette activité a augmenté ces dernières années", explique Henri Vacher Coponat.
Il fallait donc un lieu "pour prendre en charge les patients car l'unité existante est devenue trop petite".
La restructuration des locaux existants, complétée par deux extensions, permettront de créer près de 1.900 m2 de locaux neuf et rénovés, intégrant 14 lits d'hospitalisation complète, 8 lits de soins intensifs spécialisés post-greffe, 2 postes de dialyses et une salle polyvalente dédiée aux gestes et aux examens.
Un plateau technique "performant pour diminuer le risque infectieux". Écoutez.
Un projet de 7,2 millions d'euros de financement dont 4,8 millions de fonds européen du Feder.
Les travaux du bâtiment débuteront en mars 2026 pour une mise en service prévue fin 2027.
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