Le 5 mars, dans le cadre des questions orales sans débat, je suis intervenu à l'Assemblée nationale pour attirer l'attention du Gouvernement, et notamment de la Ministre des Outre-mer, sur la situation du pouvoir d'achat des Réunionnais et sur le niveau exorbitant des prix sur l'île (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)
A cette occasion, j’ai rappelé quelques chiffres éloquents concernant cette situation qui affecte notre département :
- Lorsqu’en France Hexagonale, le PIB/hab est de 43M€ par an, celui de La Réunion est de 21M€, soit la moitié !
- Lorsque le Gouvernement se réjouit d’un chiffre de chômage à 9% en métropole, il nous faut supporter que 23% de la population reste sans emploi !
- Lorsqu’on considère dans l’Hexagone que la grande pauvreté c’est de percevoir moins de 1015€/mois, nous nous devons considérer qu’elle est en dessous de 570€, ce qui concerne 40% de notre population.
- En 2016, 24 000 réunionnais survivaient grâce aux contrat aidés. En 2018 le Gouvernement les a supprimés en transformant la moitié d’entre eux en allocataires du RSA, soit une augmentation de + 6% cette année.
Face à une telle catastrophe sociale, j’ai demandé au Gouvernement de mettre enfin en place des mesures améliorant les revenus des Réunionnais car ce sont ces derniers qui ont à payer l’alimentation, les matériaux de construction 30% plus chers qu’en métropole. Loin de se résorber, les écarts de prix ne cessent au contraire d’augmenter d’année en année, ils étaient ainsi de 6,2% en 2010, ils sont actuellement de 7,1% en 2018.
Depuis plus d’un an et demi, il y a eu une très longue période consacrée à la réflexion – pour ne pas dire à une forme de gesticulation – avec les Assises de l’Outre-mer, le Livre bleu, le Grand débat, les conférences de lancement du logement et maintenant la stratégie 5.0. Ce temps est passé. L’heure est à l’action et il faut maintenant du concret pour faire baisser les prix des marchandises et améliorer le revenu des familles réunionnaises les plus modestes.
David Lorion
Député de La Réunion
Ces cris de désespoir sur le quotidien des réunionnais connus depuis bel lurette de la mère patrie me donne la réflexion suivante français a part entière ou entièrement a part