Tribune libre du PLR

Crise de régime : Macron s’enfonce dans le chaos qu’il a lui-même créé

  • Publié le 11 octobre 2025 à 19:08
  • Actualisé le 11 octobre 2025 à 19:11
Huguette Bello, présidente du conseil régional

Rita Mae Brown l’écrivait dans son roman, "La folie, c’est de faire la même chose encore et encore tout en s’attendant à des résultats différents." La nomination éclair puis la démission de Sébastien Lecornu de son poste de Premier ministre, puis enfin sa nomination à nouveau hier soir ne sont que les derniers épisodes d’une instabilité devenue chronique (Photo : sly/www.imazpress.com)

Ce désordre permanent n’est pas un accident : il est la conséquence directe des choix erratiques d’Emmanuel Macron, président qui gouverne à l’instinct et méprise la démocratie, hors-sol et désormais incapable d’assumer la fonction qu’il occupe.

Dans un geste d’histrion, et pour des raisons connues de lui seul, le président de la République a choisi de dissoudre l’Assemblée nationale en juin dernier, plongeant le pays dans l’incertitude.

Il a ensuite refusé de nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front Populaire (NFP), pourtant arrivé en tête des élections législatives, préférant piétiner la volonté populaire.

Ce mépris du suffrage universel a ouvert une crise politique sans précédent, une crise de régime manifeste. Des premiers ministres issus du bloc central se sont enchaînés, voués à l’échec car minoritaires à l’Assemblée. La nomination de Lecornu — sans majorité, sans projet et sans légitimité — n’a fait qu’enfoncer le pays un peu plus dans le désordre.

La France n’a plus de cap, plus de cohérence, plus de stabilité.

Les institutions de la Ve République, conçues pour garantir l’autorité de l’État, montrent aujourd’hui leurs limites : elles permettent à un président minoritaire, désavoué par les urnes, de s’accrocher au pouvoir malgré l’évidence de son échec.

Cette situation est une crise de régime au sens plein du terme : le système ne répond plus, la représentation nationale est paralysée, et le peuple est tenu à distance.

Au lieu d’écouter, Emmanuel Macron persiste, avec une surdité ahurissante et un nouveau soufflet infligé à la France.

Il gouverne contre le peuple, contre la logique politique, contre le bon sens démocratique.

Chaque manœuvre institutionnelle, chaque nomination sans issue, chaque discours creux est un camouflet de plus infligé à la France et à la dignité de ses citoyens.

Le PLR appelle au sursaut démocratique, à la démission du président de la République et à l’organisation d’élections générales anticipées.

Il est temps de rendre la parole au peuple, d’ouvrir une nouvelle étape démocratique et de préparer l’avènement d’une Sixième République, fondée sur la responsabilité, la transparence et la participation citoyenne.

La France mérite mieux que cette dérive présidentielle.

Le peuple français, comme le peuple réunionnais, mérite d’être entendu, respecté et représenté.

POUR LA RÉUNION

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