Monsieur le Recteur a certainement quelques problèmes en calcul pour présenter la FSU comme un syndicat minoritaire quand celle-ci dénonce les dérives de l'Éducation Prioritaire qui infusent le dispositif Eclair.
Qu'il s'agisse des Eclair ou encore du calendrier scolaire ou de la réforme des rythmes, Monsieur le Recteur a sans doute mieux à faire que d'écouter les partenaires sociaux. Pourtant à son arrivée en janvier dernier tout laissait croire que la forme du dialogue avait changé puisque la première initiative prise avait été de rencontrer les organisations syndicales. Force est de constater qu'il y a eu rapidement un changement de braquet au point qu'il devient même très difficile d'obtenir ne serait-ce que une entrevue et a fortiori une vraie concertation sur les sujets importants.
Si les premiers temps donc avaient semblé marqué une rupture, très vite la fonction et les faux-semblants ont repris le pas sur le difficile exercice du dialogue. C'est pourquoi la FSU a décidé de ne pas se prêter à un simulacre de dialogue social et de boycotter le Comité Technique Académique du 8 novembre, un CTA qui a la fâcheuse tendance à ressembler à une chambre d'enregistrement.
C'est aussi pourquoi la FSU appelle tous les personnels exerçant dans les écoles à faire grève et à manifester le 14 novembre prochain aux côtés du Snuipp-FSU et du Sdu-Clias-FSU pour exiger l'abandon de la réforme des rythmes scolaires telle qu'elle se décline aujourd'hui dans plusieurs communes du département ; c'est une réforme bâclée qui souffre d'une mise en place totalement chaotique. Une fois encore, le désastre aurait pu être évité si le dialogue social avait été au rendez-vous.
Marie-Hélène DOR, secrétaire départementale FSU