Lors de l’examen des crédits de la mission « outre-mer », lundi soir, dans un contexte surréaliste, l’amendement que j’avais déposé visant à doubler les crédits de la LBU (ligne budgétaire unique) a été adopté, à la quasi-unanimité. 200 millions en plus pour le logement dans les Outre-mer. (Photo Perceval Gaillard photo RB imazpress)
Il avait déjà été adopté par la commission des finances, préalablement à l’examen du texte en séance.
Lundi soir, cet amendement (repris d’ailleurs par la commission des finances) a été soumis au vote de la représentation nationale.
Le ministre des outre-mer a tenté – vainement – de convaincre les député.e.s que cet amendement ne servirait à rien.
Il a usé de tous les arguments possibles mais cela sans succès.
Tous les parlementaires des outre-mer, mais aussi ceux de l’hexagone – notamment LR et Renaissance - n’ont eu de cesse de répéter que la question du logement, si elle n’est pas réglée rapidement, ou au moins prise en compte de manière réelle par le gouvernement, est une bombe à retardement.
Une belle convergence des points de vue… qui a abouti à un vote quasi-unanime des députés. Ceux de la minorité présidentielle compris.
L’adoption de mon amendement, par des députés de la minorité présidentielle, et contre l’avis du gouvernement, pourrait bien être le début d’une brèche : si le gouvernement ne retient pas cet amendement, dans le texte qu’il produira après avoir dégainé le 49.3, cela veut dire clairement qu'il désavoue les députés de son propre camp et que ceux-ci commencent à trouver que les priorités définies à l’Élysée ou à Matignon sont totalement déconnectées de la réalité quotidienne de millions de personnes.
Dans quelques jours, après avoir sorti le seizième 49.3 de cette législature, nous serons fixés. Mais ce qui s’est passé lundi soir dans l’hémicycle, outre le caractère ubuesque des débats, marque bien un tournant dans les relations entre minorité présidentielle et gouvernement ainsi qu'une avancée majeure pour le logement dans les Outre-mer.
La vidéo des débats ici.
0 Commentaires