Au 1er janvier 2023, 889.700 personnes résidaient à La Réunion selon un recensement de l'Insee. La population augmente de 0,7 % en moyenne annuelle depuis 2017, un rythme plus soutenu qu’en France hexagonale (+0,4 %). Nous publions l'étude de l'Insee ci-dessous (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)
Entre 2017 et 2023, la population croît dans toutes les microrégions, mais plus fortement au Nord (+1,0 % par an). À l’Ouest, le nombre d’habitants augmente au rythme régional, après avoir stagné entre 2012 et 2017. À l’Est et au Sud, la population croît un peu moins vite (+0,5 % par an).
La population augmente dans la majeure partie des communes de La Réunion. Elle stagne en revanche au Port et à Salazie, et diminue à Cilaos et à Saint-Philippe.
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- Une croissance dynamique de la population -
Au 1er janvier 2023, 889 679 personnes vivent à La Réunion, soit 1,3 % de la population française (hors Mayotte) (encadré 1).
Entre 2017 et 2023, la population réunionnaise augmente de 0,7 % en moyenne par an (+6 000 habitants par an). Sa croissance est plus dynamique qu’entre 2012 et 2017 (+0,5 % en moyenne par an).
La population de l’île croît également à un rythme plus soutenu que celle de la France métropolitaine (+0,4 %). Sur la période 2017-2023, hors Mayotte, seules trois régions connaissent une croissance supérieure à celle de La Réunion : la Guyane, où la croissance démographique est la plus forte des régions françaises (+1,5 % en moyenne par an), et deux régions hexagonales, l’Occitanie et la Corse. En Martinique, le nombre d’habitants baisse (-0,5 % par an), comme en Guadeloupe (-0,3 %).
- La croissance démographique portée par le solde naturel -
À La Réunion, le solde naturel, différence entre les naissances et les décès, porte la croissance démographique, même s’il se tasse depuis quelques années sous l’effet du vieillissement de la population. L’excédent des naissances sur les décès conduit à une hausse de la population de 8 000 habitants par an en moyenne entre 2017 et 2023 (+0,9 % par an). Parmi les régions françaises hors Mayotte, seule la Guyane présente un taux de croissance lié au solde naturel supérieur à celui de La Réunion.
Cependant, les départs de La Réunion, plus nombreux que les arrivées depuis le milieu des années 2010, contribuent à ralentir la croissance de la population. Le solde migratoire, différence entre les arrivées et les départs, s’élève à -2 000 habitants par an en moyenne entre 2017 et 2023 (-0,2 % par an) contre -5 700 entre 2012 et 2017. Son impact négatif sur la croissance de la population est donc moindre. Il est notamment déficitaire à l’âge du départ pour les études.

- Forte progression de la population au Nord -
Au Nord, la population croît le plus fortement : +1,0 % en moyenne par an entre 2017 et 2023, soit un rythme supérieur à la moyenne régionale. Cette croissance est plus marquée qu’entre 2012 et 2017 (+0,6 % par an). Saint-Denis, la plus peuplée des communes de l’île avec 155 634 habitants en 2023, contribue pour 59 % à la hausse de la population au Nord : sa population augmente de 0,8 % par an (+1 280 habitants par an). Le nombre d’habitants augmente à un rythme encore plus élevé à Sainte-Marie (+1,5 %) et à Sainte-Suzanne (+1,4 %).
Dans le Nord, la croissance est uniquement portée par le solde naturel. Le solde migratoire est quasi-nul : les installations compensent les départs.
Dans l’Ouest, la population augmente entre 2017 et 2023 (+0,7 % par an), alors qu’elle était stable sur la période 2012-2017. La croissance est portée par le dynamisme des populations de La Possession (+1,7 % par an) et de Saint-Leu (+1,2 %), mais également de Saint-Paul (+0,6 %) dont le nombre d’habitants atteint 108 088 en 2023. La population augmente légèrement à Trois-Bassins et est stable au Port.
Dans l’Est, la population croît de 0,5 % en moyenne par an entre 2017 et 2023, soit moins qu’en moyenne régionale, et moins qu’entre 2012 et 2017 (+0,7 % par an). À La Plaine-des-Palmistes et à Saint-André, la dynamique démographique est soutenue.
À Saint-Benoît, Sainte-Rose et Bras-Panon, le nombre d’habitants augmente mais moins vite qu’au niveau régional. La population est stable à Salazie. Dans l’Est, la contribution du solde naturel est prédominante (+1,1 %). Mais cette dynamique liée au solde naturel est altérée par un solde migratoire bien plus négatif que sur le reste de l’île (-0,5 % par an).
Dans le Sud, la population augmente également moins vite qu’en moyenne régionale (+0,5 % en moyenne par an entre 2017 et 2023). Cette croissance est également un peu moins marquée que sur la période 2012-2017 (+0,6 % par an). Hors Saint-Philippe (-0,6 %), les communes de la Casud restent dynamiques avec une forte croissance démographique au Tampon (+0,8 %), à Saint-Joseph (+0,7 %) et à l’Entre-Deux (+0,7 %).
Pour les communes de la Civis, si la population croît encore à un rythme soutenu à Petite-Île (+1,2 %) et à l’Étang-Salé (+0,7 %), elle augmente de manière plus mesurée à Saint-Louis (+0,5 %), aux Avirons (+0,3 %) et à Saint-Pierre (+0,2 %). La population diminue à Cilaos (-1,3 %).
Au total, entre 2017 et 2023, la population augmente dans 20 des 24 communes de l’île, La Possession étant la commune où la croissance est la plus importante. La population est stable au Port et à Salazie, et baisse à Cilaos et Saint-Philippe.
