Tribune libre de la FSU

Enseignement supérieur : l'exemple du Chili

  • Publié le 21 avril 2015 à 07:00
Marie-Hélène Dor

L'enseignement supérieur deviendra gratuit au Chili à partir de mars 2016, financé au moyen d'une hausse de la taxe sur les entreprises d'un montant de 8,3 milliards de dollars.

La loi récemment adoptée met également un terme à la subvention par l’État des établissements d’enseignement à but lucratif, aux politiques de sélection à l’entrée du système public d’enseignement et établit un plan décennal d’éducation gratuite pour tous les élèves du primaire et du secondaire.

Le mouvement étudiant chilien a mené une bataille de 10 ans pour obtenir ces réformes. Il s’est agi là de l’action politique la plus importante et la plus soutenue du pays depuis le mouvement des années 1980 qui avait conduit au retrait de Pinochet. 

Tout le contraire de ce qui se passe en France... et donc à La Réunion.

En effet, seuls les étudiants boursiers sont exonérés des frais d'inscription. Quant au financement, il est certes assuré par l'État mais dans un budget si contraint depuis les réformes qui ont institué une "gouvernance autonome" que les universités sont étranglées financièrement voire en faillite et sont obligées de sacrifier des formations. L'université de la Réunion n'échappe donc pas à la cure d'austérité en œuvre depuis plusieurs années.

Du fait de son éloignement, cette situation est intenable puisque toute solution de repli suppose donc pour les familles des étudiants demandeurs d'une formation non offerte sur place, des dépenses conséquentes pour une inscription dans l'université la plus proche, c'est-à-dire en métropole. Combien d'abandons liés à ce frein financier pour les familles réunionnaises ?

D'autre part, le Crédit-Impôt-Recherche, aide fiscale destinée à soutenir et encourager les efforts des entreprises en matière de recherche et développement représente une niche fiscale de près de 6 milliards d'euros largement détournée de ses objectifs selon une étude récente menée par des chercheurs du collectif "Sciences en marche".

Tout comme au Chili, la FSU demande qu'au moins une partie de ces fonds soit versée directement aux universités mais aussi que le projet porté par la CPU d'une sélection à l'inscription en licence soit abandonné, tout comme celui d'un recrutement local des enseignants-chercheurs et enseignants.

Doter l'université de la Réunion d'un budget suffisant pour faire face à ses besoins constitue un enjeu essentiel de développement de notre territoire et un enjeu d'avenir pour notre jeunesse.

FSU-Réunion, SNESUP-FSU

guest
2 Commentaires
9 ans

studio finish mac Monster On Sale Of 60% Discounts Of ail0cDaMGZ | MAATOUK FACTORIES
http://themuseumproject.com/2016/03/mac-eyeshadow-brushes-discount-cycyify0gd/

Gérard Jeanneau
Gérard Jeanneau
10 ans


La soupe est toujours meilleure chez le voisin ! Mais évaluons bien la valeur de la soupe ! Au Chili, suppression du fonctionnariat, pas de professeur détachés ici et là, comme ici, à la MGEN.

La directrice de la MGEN, pourtant tenue au droit de réserve, quitte son lieu de travail pour manifester quand cela lui semble bon, en vertu d'une autre casquette, directrice de la FSU des cocotiers.

Et les adhérents de la MGEN, qui ont une autre couleur politique, gobent tout cela sans broncher !

Finalement la dame de la MGEN devrait se contenter... de sa propre soupe !

http://ries.revues.org/246http://ries.revues.org/246