Le PLR exprime sa vive inquiétude face à l’escalade militaire actuellement en cours au Proche-Orient. Nous avons, à de nombreuses reprises, alerté sur le risque génocidaire pesant sur le peuple palestinien — un risque qui est désormais une réalité tragique (Photo : sly/www.imazpress.com)
Aujourd’hui, nous dénonçons également avec force l’engrenage dramatique qui se dessine entre Israël et l’Iran.
Nous avons toujours affirmé notre solidarité avec le peuple iranien, et en particulier avec les femmes et les jeunes qui ont courageusement défié le régime autoritaire et théocratique des mollahs. Cependant, nous ne pouvons que condamner l’agression lancée contre l’Iran par le gouvernement israélien, sous l’impulsion de Benjamin Netanyahu.
Comment justifier une telle attaque à ce moment précis ? Si nous ne sommes pas dupes des ambitions nucléaires de l’Iran, aucun élément ne pouvait légitimer une telle initiative militaire.
Cette nouvelle escalade survient alors même que des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens subissent les conséquences tragiques d’une politique aux intentions génocidaires menée par le gouvernement israélien. Alors que Benjamin Netanyahu fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, nous devons nous interroger : jusqu’où ira-t-il dans la violation du droit international et le massacre méthodique des peuples de la région ?
Oui, la dénucléarisation du Moyen-Orient est une nécessité. Mais celle-ci ne saurait passer par les armes. Elle doit se faire dans le cadre du droit international, par la signature — par tous les pays de la région, y compris Israël — du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Ceci d’autant plus qu’il est aujourd’hui établi qu’Israël possède l’arme nucléaire et que son gouvernement a historiquement joué un rôle regrettable en soutenant militairement le régime d’apartheid sud-africain, y compris à travers des propositions de coopération en matière nucléaire.
À La Réunion, nous sommes directement concernés par cette situation. La présence de la base militaire américaine de Diego Garcia dans notre environnement géographique immédiat constitue un facteur de risque majeur. Les États-Unis pourraient intervenir militairement, d’autant plus que des bombardiers B-2, capables de transporter la bombe anti-bunker GBU-57 — conçue pour frapper les installations nucléaires iraniennes — sont stationnés sur cette base stratégique, utilisée par le passé dans les conflits du Vietnam, d’Irak ou d'Afghanistan.
Le PLR a toujours souligné l’importance du démantèlement de cette base militaire.
L’océan Indien est une zone géostratégique clé, convoitée par toutes les grandes puissances. Il est crucial de rappeler et d’imposer un principe fondamental : l’océan Indien doit rester une zone de paix.
Les conséquences potentielles de ce conflit sont graves pour notre territoire. Si l’Iran venait à bloquer le détroit d’Ormuz, les Réunionnais subiraient directement une envolée des prix des carburants et des matières premières.
Plus que jamais, nous le réaffirmons avec force : “Océan Indien : zone de paix.”
Pour La Réunion