Georges-Marie, voilà 1 an que tu es parti aux pays des étoiles. Ta présence nous manque à nous ta famille, tes ami(e)s sincères. Tu as été de tous les combats, honnête, loyal, intègre et sans hypocrisie et aussi sans rancune, sans haine et ou l'intérêt personnel, pour quoi que ce soit, n'était pas dans ton vocabulaire, au point même d'apporter ton savoir à toutes et à tous, même à tes ennemis !
Jamais tu n’as cherché à avoir la première place, ni à prendre celle des autres, de qui que ce soit, tu voulais juste travailler pour la Réunion, pour ton pays. Tu n’étais pas l’homme costume 3 pièces, cravate et souliers vernis et encore moins regarder les plis de ton pantalon ! Tu te sentais à l’aise dans tes savates 2 doigts, tu disais au moins tes pieds pouvaient respirer.
Lorsque tu allais chercher à la boutique du coin de nouvelles paires, tu demandais à Benoît le jeune vendeur de te donner une paire de souliers et lui il savait, je crois même qu’il connaissait ta pointure ?
Lors de notre mariage, à la fin de la cérémonie, Monseigneur t’as offert un cadeau, en bon créole, tu n’as pas ouvert car ça ne se faisait pas dans le temps, d’ouvrir un cadeau devant les invités. Mais Monseigneur a insisté pour que tu l’ouvres, tu as pris ton petit 32 que tu portais toujours sur toi et….surprise, c’était une belle paire de savate 2 doigts et tout le monde a ri de la bonne plaisanterie.
Une certaine personne un jour, avait dénigré ceux qui portaient les savates 2 doigts, toi tu les revendiquais, d’autres les portent par obligations car avec leur petit salaire, eux ne peuvent pas se payer des " Méphistos " ou des " Louboutins " ? L’Homme vaut par ce qu’il est, et pas, par ce qu’il porte ou ce qu’il a ? Mais au faite, je crois que cette même personne doit porter des savates aussi à la plage, seulement il doit appeler ça des tongues, ça fait plus classe !!!
Mon Ami ? Mon Camarade ? Mon frère ? Combien de fois as-tu entendu ces mots là, mais tu savais parfaitement que ceux là même n’hésitaient pas à te savonner tes savates 2 doigts ? Une amie me disait, tu sais, tu ne connais pas tes amis ? N’a de miel sur la langue mais le coeur lé noir !
Avec tous les écris que tu as laissé, nous comprenons aujourd’hui ton désarroi et ton amertume ! mais c’était toujours sans colère et sans haine. Maintenant tu peux reposer en paix Georges-Marie.
Nous, ta famille et tes ami(e)s sincères nous ne t’oublierons pas. Tous tes souvenirs resteront à jamais dans nos coeurs. En espérant que tu n’as pas oublié tes savates 2 doigts lorsque Saint-Pierre t’a ouvert les portes du Paradis !
Je tiens aussi à remercier les Camarades, les Ami(e)s et la famille qui sont venus spontanément nous apporter leurs soutiens ce jour-là sans attendre une invitation sur carte dorée, merci encore à toutes et à tous.
Marlène L. et famille
Hommage amplement mérité. En effet, avec Bruny, Georges Marie, en plus que c'étaient des personnes, engagées, déterminées, loyales à la cause syndicale et sociale, le monde du travail après qu'ils se sont retirés de l'avant-scène, a perdus de véritables ZARBOUTANS. Par solidarité, il serait impensable, qu'ils auraient pu " cautionner" que, soignants, pompiers', soient ainsi suspendus sans salaire et en dépit des conventions légales, pour avoir simplement refusé de se faire injecter un produit expérimental sans garantie. Reposez en Paix Camarades, vous avez été dignes et fait honneur à vos engagements.