Tribune libre

Huguette Bello interpelle Marisol Touraine sur l'épidémie de peste à Madagascar

  • Publié le 11 décembre 2014 à 09:09

Ce mercredi 10 décembre 2014, la députée de La Réunion Huguette Bello est intervenu à l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, afin d'interpeller la ministre de la Santé Marisol Touraine sur l'épidémie de peste touchant actuellement Madagascar. "Afin que le scénario dramatique d'Ebola ne se renouvelle pas, la France ne devrait-elle pas (...) prendre une initiative forte au plan européen, voire au plan international, pour lutter contre une maladie dont la vitesse de transmission est sans équivalent ?", a-t-elle interrogé.

Voici la question posée par Huguette Bello :

"Ma question s’adresse à Mme la ministre de la Santé. Elle porte sur la recrudescence d’une maladie que l’on croyait éradiquée mais qui, depuis vingt ans, fait de plus en plus de victimes dans le monde. Non, la peste n’est pas une pathologie du passé. Elle réapparaît dans les zones de conflit et dans les pays les plus pauvres.

Madagascar est devenu le pays le plus touché et les raisons de s’inquiéter sont, cette année, plus sérieuses que jamais. D’une part, l’épidémie s’est déclarée plus tôt dans l’année : 40 morts sont déjà à déplorer et 119 cas ont été recensés. D’autre part, la capitale n’est plus épargnée. Antananarivo compte une victime et un cas déclaré.

Selon l’OMS, le risque de développement de la maladie est à présent réel en raison "de la haute densité de la population et des faiblesses du système de santé".

La Grande Île est confrontée aux deux formes de la maladie : la peste bubonique, transmise par les puces des rongeurs infectés, et surtout la peste pulmonaire, très contagieuse, transmissible par voie aérienne et dont l’incubation ne dure que quelques heures.

La grande majorité des malades sont aujourd’hui atteints par la forme la plus grave qui, si elle n’est pas traitée à temps, peut provoquer la mort en moins de trois jours.

Déforestation rapide, augmentation des températures, mondialisation des échanges, résistance de la bactérie aux antibiotiques, tous ces facteurs se conjuguent pour une propagation encore plus rapide de la maladie.

Afin que le scénario dramatique d’Ebola ne se renouvelle pas, la France ne devrait-elle pas, Mme la ministre, prendre une initiative forte au plan européen, voire au plan international, pour lutter contre une maladie dont la vitesse de transmission est sans équivalent ?"

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1 Commentaires
reynal
reynal
10 ans

les rats sont sensibles à cette bacterie (Yersina pestis) et les puces des rats representent les reservoirs de ces microorganismes . Quand elles sont affectées par cette zoonose, les rats meurent et les puces cherchent un autre Hôte entre autres l'homme. La transmission de la puce à l'honne par piqûre donne la peste bobonique et de l'homme à l'homme s'appelle la peste pulmonaire.
le risque d'une importation de cette forme de peste de Madagascar n'est pas negliable compte tenu des echanges que nous avons avec la Grande Ile.