Tribune libre du Docteur Bruno Bourgeon

"Huit raisons de recommander les vaccins"

  • Publié le 18 novembre 2017 à 15:38
  • Actualisé le 18 novembre 2017 à 15:52

Le docteur Bruno Bourgeon nous transmet sa contribution à propos du débat sur la vaccination obligatoire. Il donne huit raison de recommander les vaccins. Nous publions ci-après son courrier des lecteurs.

 

1°) Les 9 raisons de l'obligation vaccinale

- D'abord pourquoi tout ce foin ? Pour Agnès Buzyn, ministre de la Santé, pour réaugmenter la confiance, mise à mal par les politiques récentes : Médiator, H1N1, Lévothyrox

- DTP, seuls vaccins obligatoires, absents de la pharmacopée depuis 9 ans ! Répondre ainsi au Conseil d’État dans son injonction de février 2017 à faire fabriquer un DTP sans aluminium.

- restaurer la confiance : assertion sujette à caution. Voir les courbes de couverture vaccinale des 8 vaccins recommandés non encore obligatoires, tous en augmentation.

- combattre les pénuries (volontaires?) en rassurant le marché…

- les conflits d'intérêt de nos dirigeants et décideurs (Agnès Buzyn, son conseiller pour les vaccins Alain Fischer, du collège de France, prix Sanofi-Pasteur en 2013, Emmanuel Macron et son copain Weinberg, président de Sanofi, le Comité Technique des Vaccinations…)

- la responsabilisation juridique : faire payer par l'ONIAM (nous, quoi) les effets latéraux des vaccins plutôt que par les laboratoires (vaccins obligatoires sous la responsabilité de l'état)

- renforcer la couverture vaccinale : faux, la couverture des pays voisins est meilleure

- conforter le principe de subsidiarité : crèches, écoles et collèges.

- risques de la recommandation : moindre couverture = faux ; réémergence de maladies infectieuses

2°) Les 8 raisons de recommander les vaccins (de ne pas les obliger)

- respect du libre-choix en matière de santé : Loi du 4/3/2, Loi du 2/2/17 sur la liberté des soins

- respect du serment d’Hippocrate : ne pas obliger un individu en bonne santé à courir un risque, si petit soit-il, sans motivation forte, car le risque nul n'existe pas : le principe de précaution n'est pas respecté, les vaccins ne sont pas considérés comme médicaments et n'obéissent pas aux mêmes contraintes : pas de tests pharmacocinétiques ou de toxicité.

- pouvoir dire non aux adjuvants immunogènes : aluminium ou autre

- l'obligation ne concerne que les enfants, pas les adultes : tous égaux devant la Loi ?

- parce que les vaccins ne sont pas identiques :

*un modèle idéal, la rougeole : un virus, une maladie strictement inter-humaine, un vaccin sans aluminium, la rougeole est vouée à disparaître

*pneumocoque : épidémiologie substituable par d'autres sérotypes plus dangereux

*méningocoque : possibilité de ne vacciner que l'entourage en cas de foyers épidémiques ; vaccin à risque de sclérose en plaques

*hépatite B : vacciner les nourrissons, une hérésie : pas de diminution de cirrhose car la majorité des hépatites chroniques sont importées, et la prévalence de l'hépatite chronique dans la population non migrante est très faible.

*rubéole : vacciner les jeunes filles à l'entrée en 6è, après sérologie, et les jeunes femmes nubiles en examen prénuptial après sérologie. Les rubéoles congénitales : moins de 3 cas par an, et on dispose de l'interruption thérapeutique de grossesse.

*oreillons : maladie bénigne, rares orchites, stérilité exceptionnelle, méningite bénigne.

- parce que le bilan économique bénéfice-risque n'a jamais été réalisé en France

- parce que les non-vaccinés n'ont jamais été un danger pour les vaccinés

- parce que les pays voisins n'obligent pas : en Belgique, seul D ; en Suisse, seul P ; au Portugal, seuls D et P. Partout ailleurs, aucune obligation, et leur couverture vaccinale est meilleure qu'en France. Seule l’Italie a décidé d’une obligation de 12 vaccins.

- parce que l’obligation conduira à masquer les effets secondaires des vaccins.

Dr Bruno Bourgeon, président d’AID
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