Les travailleurs n'avaient rien à attendre de la visite de François Hollande à la Réunion ce 21 août. Les déclarations du président de la République l'ont confirmé. Contre le chômage, ce mal qui ronge la société réunionnaise ; pour relever le pouvoir d'achat des salariés, des retraités, de ceux qui touchent que les minima sociaux, il ne faudra pas compter sur le gouvernement.
Hormis, l’abaissement de 25 à 10% du taux de participation des collectivités au financements des " contrats avenir ", rien dans les annonces de François Hollande ne laisse entrevoir une quelconque amélioration des conditions de vie des travailleurs.
Les seules mesures concrètes annoncées par Hollande sont celles contenues dans le " pacte de responsabilité " du gouvernement c’est-à-dire les milliards qui sont destinés au patronat. Hollande a même confirmé aux capitalistes réunionnais qu’ils pourront cumuler les cadeaux spécifiques à l’outremer existants avec les avantages du pacte de responsabilité.
Aucune contrepartie ne sera demandée au patronat pour toute cette manne étatique. Hollande s’en remet à la bonne foi des patrons, à leurs " responsabilités ". C’est une façon d’avouer sa servilité des capitalistes.
Quant aux mesures pour " sauver " la filière canne, elles consistent à y injecter un peu plus d’argent public sans demander un centime aux usiniers, ni même aux gros planteurs.
Les élus locaux, de droite comme de gauche, qui applaudissent de satisfaction n’en sont pas moins complices de cette politique qui favorise toujours les plus riches au détriment des classes populaires.
Jean-Yves Payet, pour Lutte Ouvrière
A mon humble avis, la compléxité de la situation mettant de millions de personnes dans le doute, l'inactivité forcé, m'amène à poser la question suivante : Comment concilier un pouvoir politique d'essence populaire face à un pouvoir économique libéral, sans risque de télescopage sur la ligne?