Tribune libre de Christophe Estève

Journée internationale des droits de l’enfant

  • Publié le 20 novembre 2025 à 05:55
  • Actualisé le 20 novembre 2025 à 05:56
Christophe Estève , Place publique réunion

En cette Journée internationale des droits de l’enfant, je veux rappeler une évidence trop souvent oubliée : nous ne protégeons pas encore suffisamment nos enfants. Nous ne les écoutons pas comme ils le méritent. Nous ne les entourons pas comme ils en ont besoin. Et si nous continuons à détourner le regard, c’est tout un avenir que nous laissons s’effriter (Photo : sly/www.imazpress.com)

Chaque jour, des enfants vont mal parce qu’ils ne trouvent pas d’oreille attentive pour recueillir leurs peurs ou leurs colères. Leur souffrance se glisse entre les murs de nos foyers, de nos écoles, de nos écrans. Sur les réseaux sociaux, trop d’entre eux s’égarent, exposés sans défense aux violences verbales, à la comparaison toxique, au harcèlement qui ne dort jamais. D’autres subissent, directement ou en silence, les violences familiales, ces violences qui se transmettent comme des ombres et que l’on tarde encore à combattre avec la détermination nécessaire.

Et puis, il y a celles et ceux qui ne peuvent pas encore parler, ceux des générations à venir.

Nos enfants et leurs enfants paieront le prix de notre inaction face au réchauffement climatique. Nous devons aujourd’hui défendre un droit européen qui protège réellement les générations futures, un droit courageux, lucide, qui place enfin la vie, la santé et la dignité au-dessus des intérêts à court terme.

En tant qu’enseignant, je le vois chaque jour : l’école doit redevenir un sanctuaire.

Un lieu où l’on apprend, oui, mais surtout où l’on respire. Un lieu où l’on se sent en sécurité face aux maux d’une société qui va trop vite, qui bouscule et qui abîme. Un lieu où aucun enfant ne devrait avoir à craindre la moquerie, le harcèlement, les humiliations, la solitude ou la dépression. L’école doit être l’espace où l’on grandit, où l’on s’ouvre au monde, où l’on découvre la bienveillance, le respect, la tolérance pas où l’on s’effondre.

Protéger les enfants n’est pas un slogan : c’est une responsabilité collective, urgente et non négociable.

Aujourd’hui, rappelons-nous que défendre les droits des enfants, c’est défendre notre avenir commun. Et que cet avenir se construit dès maintenant, dans nos politiques publiques, dans nos écoles, dans nos familles, dans nos choix de société.

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