C'était prévu, étudié, annoncé et, pourtant, chacun semble le redécouvrir à l'occasion d'un rapport de la Cour des Comptes, d'une statistique, d'une interview : les problèmes mahorais constituent un véritable défi pour la République
Défi démographique : la population, déjà très dense, augmente rapidement. Rien de plus naturel puisque Mayotte traverse la première phase de sa transition démographique.
Défi économique : les transferts publics soutiennent une économie de consommation dynamique. Mais l’extension, pilotée par l’Etat, du mode de production capitaliste liquide l’économie traditionnelle, comme cela s’est produit dans les Hauts de La Réunion au début de la départementalisation. Mayotte n’exporte plus rien.
Défi environnemental : la création d’équipements, la croissance économique et démographique détruisent l’écosystème mahorais et notamment son lagon, sa principale richesse, bien compromise.
Défi social et sociétal : la liquidation de l’agriculture et de la pêche de subsistance fabrique des assistés qui émargent, en rangs serrés, aux minima sociaux. Le chômage croit de façon exponentielle. Les inégalités sociales explosent. Les bas niveaux de vie et l’irruption de la société de consommation dans une société traditionnelle forment un terreau fertile aux troubles sociaux.
Défi politique : les Mahorais ont choisi de devenir français. L’Etat comorien revendique la souveraineté sur Mayotte. Entre " droit des peuples à disposer d’eux-mêmes " et " intangibilité des frontières héritées de la colonisation ", le choix est impossible.
P
our compliquer le tout, Mayotte connaît une immigration incontrôlée et incontrôlable en provenance d’Anjouan. Tout en les exploitant, certains font des immigrants des boucs-émissaires et se dispensent ainsi de réfléchir aux problèmes de fond.
Mayotte est donc un défi pour La République. C’est-à-dire pour l’Etat, qui " fait comme en France ", au lieu d’adapter et d’inventer. Mais aussi pour les élus mahorais trop peu nombreux (26 élus au Conseil départemental de Mayotte pour 223 762 habitants et 51 pour l’assemblée de Guyane pour 250 377 habitants) et à la tête de collectivités déjà en déficit alors que presque tout reste encore à faire.
La solution passe par la mise en oeuvre d’un projet mahorais adapté à l’identité et à la culture des Mahorais et aux particularités du territoire insulaire et non, comme actuellement, par la duplication de ce qui a été fait en France ou en Outre-mer. Il passe aussi par un développement mutuellement profitable de Mayotte, des Comores et de La Réunion. Car seul le développement des Comores mettra fin une immigration déstabilisante. Et, nous, Réunionnais, sommes concernés : maintenant que Mayotte est département, nos sorts sont étroitement liés, la présence, souvent problématique, de Réunionnais à Mayotte et, surtout, de Mahorais à La Réunion, sont là pour nous le rappeler.
Nous appelons à la mobilisation de tous : collectivités locales de Mayotte et de La Réunion, Etat, Union européenne. Qu’on n’attende pas le prochain drame, les prochains troubles, le prochain rapport alarmant pour s’émouvoir : l’attentisme est coupable. Ensemble on peut réussir.
Wilfrid Bertile
J ai toujours pensé que Mayotte est un véritable boulet pour la France !.....désolé d ètre brutal dans mes propos....mais je ne pense pas que.....ces gens là i sen.azot..Français, au plus profond d eux mème.....Je le dis quitte à choquer.....zot i sen a zot Français pou exploiter les défaillances du système....et languèt le maximun d argent !..... Oté zot la pa honte, in pé dignité zot la poin?....ce sera censuré par IP!