Tribune libre des députés K/Bidi, Lebon et Maillot

Le texte du groupe Liot vidé de son sens en commission

  • Publié le 7 juin 2023 à 16:49
  • Actualisé le 7 juin 2023 à 16:50
Justice: l'Assemblée nationale veut relancer les actions de groupe

Ce jeudi 8 juin aura lieu la niche du groupe LIOT à l'Assemblée nationale. Cette journée, durant laquelle le groupe d'opposition met ses propositions de loi à l’ordre du jour, doit être le théâtre du vote sur la proposition de loi d'abrogation de la mesure principale de la dernière réforme des retraites : le passage de 62 à 64 ans.

Présentée comme la mesure de la dernière chance pour empêcher le passage en force de cette réforme scélérate, qui prévoit de voler deux ans de vie et de repos mérité aux travailleurs français, à nos gramounes, cette proposition de loi a fait l’objet d’un examen préalable en commission des affaires sociales le 31 mai dernier.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le gouvernement et sa majorité relative ont, une nouvelle fois, fait preuve de mépris envers la représentation nationale en usant de tous les dispositifs pour empêcher le vote de cette loi d’abrogation. Durant cette commission c'est l'essentiel droit des parlementaires, celui d'amender une loi, qui a été refusé à l'opposition. Une étape de plus dans le tournant ultra présidentialiste du pays de la part d’un gouvernement qui n’entend que lui, au détriment du pouvoir législatif, au détriment du peuple.

Les députés réunionnais de la Gauche Démocrate et Républicaine Emeline K/Bidi, Karine Lebon et Frédéric Maillot, ne siègeant pas à la commission des affaires sociales n’ont pu prendre part au vote du texte mais seront présents lors de l’examen du texte en séance ce jeudi 8 juin.

Durant cette niche, le texte ayant été vidé de son sens en commission, le député Charles de Courson, avec le soutien de l’opposition, avait déposé un amendement de réintégration de la clause abrogeant le passage de 62 à 64 ans. Cela aurait été l’occasion pour la représentation nationale d’émettre un véritable vote sur cette mesure impopulaire et illégitime.

Or, après avoir déployé un arsenal législatif contraignant le vote démocratique de la réforme des retraites (articles 49-3, le 47-1, le 44.2, le 44.3), c’est au titre de l’article 40 que la présidente de l’Assemblée Nationale a annoncé que ces amendements de réintégration seraient jugés irrecevables et ne seront donc pas examinés en séance.

Les députésEmeline K/Bidi, Karine Lebon et Frédéric Maillot dénoncent avec fermeté la volonté et les tentatives de bloquer, une nouvelle fois, le vote dans l'hémicycle ce jeudi 8 juin. Ils se joignent aux manifestants et leur apportent le plus grand soutien dans ce rapport de force engagé contre cette réforme et contre les pratiques anti-parlementaires et antidémocratiques du gouvernement et de ses sbires.

 

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