Les évènements qui secouent aujourd’hui la Grande Île résonnent bien au-delà de ses frontières. La jeunesse malgache, portée par cette « Génération Z », exprime avec force une colère née des coupures d’eau et d’électricité, mais surtout un appel à la dignité et à l’avenir. Ce mouvement dépasse l’expression d’un mécontentement : il traduit une volonté de participer pleinement à la vie publique et de rappeler que la politique ne vaut que si elle répond aux besoins essentiels des citoyens. (Photo photo rb/www.imazpress.com)
Nous savons combien les infrastructures, souvent vieillissantes, pèsent sur le quotidien de millions de Malgaches. Dans ces conditions difficiles, la jeunesse a choisi de se lever. Elle le fait parfois dans la douleur, mais avec une conscience de plus en plus aiguë de sa responsabilité collective.
Ce qui se joue à Madagascar rejoint une dynamique mondiale : partout, les nouvelles générations contestent les modèles figés, exigent des réponses claires et appellent à inventer une autre manière de conduire les politiques publiques. Il ne s’agit pas seulement de gouverner autrement, mais d’accepter que l’avenir se construise à plusieurs voix, dans une transparence et une proximité accrues.
À travers Madagascar, c’est un signal qui traverse nos sociétés : celui d’un changement de paradigme. La jeunesse n’attend plus d’être entendue demain, elle prend sa place aujourd’hui. Et c’est dans ce souffle qu’il nous faut reconnaître non pas une menace, mais une chance pour réinventer le lien démocratique.