Abattage d'arbre endémique, mise en péril de l'espèce protégée du Gecko de Manapany, bétonisation du littoral, insultes publiques proférées par le maire... l'affaire des jardins de Manapany embourbe l'équipe municipale de Saint-Joseph, contrainte à des justifications approximatives, bien loin de répondre aux inquiétudes légitimes des opposant·e·s. (Photo d'illustration Manapany rb/www.ipreunion.com)
Depuis maintenant 10 semaines un conflit oppose la mairie de Saint-Joseph et des citoyen·ne·s réunionnais·es qui défendent l’accès public aux " jardins de Manapany ".
A l’origine de cette situation, au sortir du confinement, l’apparition de panneaux avec l’inscription " interdit au public " apposés tout autour d’un lieu bien connu des riverain·e·s pour accueillir des activités culturelles en tout genre et des pique-niques dominicaux.
Malgré des demandes répétées de la part du " Collectif des usagers des jardins de Manapany " la mairie a attendu 8 semaines avant de leur proposer une rencontre en mairie. Hasard, ou pas, du calendrier, c’est durant cette réunion que des travaux de bétonisation autour du jardin ont commencé abattant notamment un bois noir, une espèce endémique.
Jouant sur l'ambiguïté du statut du terrain, la mairie prétend qu’il s’agit d’un domaine communal privé, alors que l’ensemble des habitant·e·s du quartier l’ont toujours considéré comme un jardin public. En effet, il s’agit d’un lieu connu et fréquenté depuis toujours par les familles réunionnaises qui viennent pique-niquer sur ce site naturel exceptionnel. Si l’on reconnaît son statut dans l’usage, à savoir celui de jardin public, il serait alors impossible à la mairie de procéder à quelconque aménagement et modification du lieu, en vertu de l’article L 121-47 du code de l’urbanisme.
Par ailleurs cette petite zone de l’île qu’est Manapany-les-Bains, abrite une espèce endémique, protégée et en danger critique d'extinction : le gecko vert de Manapany.
Outre ces caractéristiques naturelles remarquables, ce lieu était également connu pour la richesse de l’offre culturelle qu’il permettait. Manapany surf festival, Dimanches du Sud Sauvage .. concerts, ateliers, formations, espaces de lecture, bref un lieu qui brassait, mélangeait et qui n’a jamais occasionné de quelconque nuisance pour les riverain·e·s.
Face aux nombreux doutes qui habitent les usager·e·s de ce site à propos de son avenir, il est impossible d’obtenir des réponses précises de la mairie. De nombreuses rumeurs circulent sur des travaux d’extension du bassin de Manapany et sur le possible aménagement d’une plage privée. On peut légitimement considérer avec sérieux ces inquiétudes quand l’on sait qu’un projet hôtelier 4* et SPA, conduit par le propriétaire des Casinos de Saint-Pierre, a été lancé habilement au lendemain des élections municipales. Mais malgré de nombreuses interpellations, le lancement d’une pétition, la mairie se contente de calomnier les opposant·e·s et n’apporte aucune réponse concrète et précise sur le devenir de ces lieux.
De quoi le maire a t-il peur pour ainsi caricaturer des amoureux de ce site et des protecteurs de la nature ? L’opération a atteint son paroxysme de l’absurde lorsque le maire et ses adjoints, interpellés sur le devenir de ce lieu par des opposant·e·s, se sont fendus d’insultes et de provocations :
" Heureusement que j’ai le masque parce que j’ai peur de cracher à votre figure "
" na in boug kan i coz la i san la merde "
" ou lé un con-tribuable ou ? en 2 mots "
" i arang a ou ou giyn RSA "
" alé rode un travay au lieu de vivre aux crochets de la société "
" vous avez 6 ans pour crever "
" out travay c’est de vivre du RSA connard "
On appréciera la profondeur des réponses politiques. Après le scandale suscité par de tels propos le maire de Saint-Joseph sera contraint de se justifier en vidéo. Comme dans un aveu de culpabilité, il ne fera au cours de 4 minutes que calomnier les opposant·e·s et ne répondra à aucun moment sur l’avenir de ce projet.
Plus que jamais, si la mairie n’a rien à cacher pourquoi ne pas rendre public l’ensemble des informations et des projets liés à Manapany-les-Bains ?
Dans un des 34 hotspot de la biodiversité mondiale comment peut-on développer un projet de bétonisation sur un littoral abritant de la faune et de la flore hautement protégés ?
Face à ces questionnements, la majorité municipale répond par voie de presse : " la commune a des ambitions pour Manapany. C’est un bien qui peut être valorisé pour rapporter à la commune ".
Cela semble donc désormais assumé, à Saint-Joseph, le profit passe avant la protection de la nature et du patrimoine historique réunionnais.
Alexis Chaussalet
Bonjour, Mais si Missouk, Calou est très clair, il dit simplement que l'écriture inclusive utilisée dans le texte du journaliste est stupide, compliquée et qu'elle ne sert en rien l'égalité réclamée par les femmes. En tant que femme, je suis entièrement d'accord avec lui, ce n'est pas avec ça que les femmes seront plus respectées, les causes sont ailleurs et les moyens tout autres. Cette écriture ne fait qu'alloudir la lecture sans aucune raison valable. Par contre, pour ce qui est de St-Joseph, j'avoue ne pas bien comprendre pourquoi vous semblez tous d'accord avec le Maire (peut-être ais-je mal compris), mais il me semble que détruire encore un lieu de rassemblement agréable et naturel pour y implanter un hÃ'tel et y privatiser la plage au passage, est quelque chose qui devrait scandaliser les Réunionnais, non?
à l'attention de CalouJ'avoue ne rien comprendre à votre tissu "juridique". Par contre, je comprends parfaitement ce qu'écrit Mr CHAUSSALET, et j'ai d'ailleurs écrit plus bas qu'il a raison. Ce qui ne justifie nullement les débordements de certains manifestants, pas plus, voire encore moins les insultes proférées par le premier magistrat et son adjoint (eux sont des personnages publics, élus, qui devraient normalement montrer l'exemple...).
Ses irresponsables tueras père et mère pour tronqué les administrés pr l'argent qu'est ce qu'ils ne feront pas et ceux la même qui roule créoles carry sous riz pou gagne la mairie et la paye avec aucun scrupule après nous la fin du covid
M. Chaussalet, juridiquement, votre galimatia inclusif n'a aucun intérêt. La discrimination selon le sexe étant interdite par la loi, tout texte écrit au masculin s'applique génériquement mutatis mutandis aux deux sexes (et autres hermaphrodites), naturellement aux exceptions près où cela n'aurait, biologiquement ou génétiquement, pas de sens.Les lois actuelles sont suffisantes, mais on pourrait, pour les mal-comprenants (respectivement mal-comprenantes) ajouter un article de loi qui en une seule phrase rendrait la règle explicitement applicable à tous et partout.Sans compter que la notation inclusive, en plus d'obscurcir l'expression, devient rapidement ambiguÃ". Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, etc.Sans parler des complications pour traduire en braille.Pour aller plus loin, si l'on dit Â" Colette est le plus grand écrivain français du XX°siècle Â" ce n'est pas la même chose que de dire qu'elle est Â" la plus grande écrivaine du XX° Â".La cause des femmes n'y gagne pas grand-chose. Le respect des femmes est d'abord comportemental, il est inclus dans le respect de l'homme avec un grand H.Quand on dit que le masculin l'emporte sur le féminin, on ne dit rien de sexiste ou de misogyne, on fait juste référence à une règle grammaticale et/ou syntaxique établie depuis des siècles pour simplifier, gagner du temps et de la clarté. Nul besoin d'écriture inclusive. Comment faisaient nos grands-parents ? De leur temps, on ne respectait pas moins les gentes dames qu'aujourd'hui. Avec les #metoo, les quolibets, les agressions qui concerne les femmes dans la rue et dans la vie en général, on a beaucoup à faire déjà, aujourd'hui. Alors, que l'on s'en occupe avant de chercher inutilement à chambouler la littérature française et de se tromper de priorité, jusqu'à l'absurde. Les discours qui se truffent de Â" celles et ceux Â" à longueur de phrase me fatiguent.Arrêtez l'usine à gaz SVP.
Vaut mieux laisser fermé si c'est pour devenir comme le rond point des azalée s
Pourquoi des individus, bruyants, mal élevés, auraient le droit d'imposer leurs idées à un Maire, dépositaire de l'ordre public. Ils peuvent ne pas être d'accord mais n'ont pas le droit d'insulter les gens, Monsieur Lebreton a employé le langage qu'ils utilisent pour être sÃ"r d'être compris par eux
Je ne suis pas de SAINT-JOSEPH et ne suis pas directement concerné par cette affaire, comme d'ailleurs la très grande partie des agitateurs patentés,instrumentalisés par les opposants au maire, et qui viennent viennent pour défendre de prétendus intérêts écologiques. Les ayatollahs écolos qui n'ont que l'insulte à la bouche et et le crachat facile ne s'attaquent pas aux bonnes personnes. Mais pour celà il leur faudrait un courage qu'ils n'ont pas. Courage au maire.
Plus que d'accord... Et j'ajouterai que ce maire PS, soit disant "de progrès" et chantre de la "ruralité" qu'il présente et met à toutes les sauces, est aussi à l'origine de la zone des Terrass. Autant la grande surface peut se justifier, autant les commerçants locaux comprennent moins que la galerie marchande leur mange une grande partie de la clientèle (magasins de vêtements "à petit prix", sans parler du service "traiteur" entre autres. Et je ne parle pas de la "malbouffe". Nous avions Quick, nous avons désormais Burger King et nous aurons bientÃ't Mac Donald! Vous parlez d'une "ruralité"