Madame la Ministre, l’examen de la nouvelle loi de programmation nationale et simplification normative dans le secteur économique de l’énergie pose une nouvelle atteinte au développement de nos Péi dits d’Outre-mer. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)
En effet, alors que nous sommes des zones non-interconnectées et que nos programmations pluriannuelles de l’énergie ont fixé des objectifs clairs de développement de l’énergie éolienne et photovoltaïque, les amendements portés par la droite constituent des entraves au bon fonctionnement de la PPE des Péi dits d’Outre-mer. À La Réunion, la programmation d’investissements uniquement pour le photovoltaïque s’élève à plus de 300 millions d’euros avec des autorisations de l’urbanisme qui ne seront plus possible avec ce moratoire. C’est plus de 300 emplois directs qui pourraient être menacés mettant en grande difficulté la filière locale EnR.
Nous connaissons votre détermination pour trouver un mix énergétique qui soit respectueux de l’environnement mais il ne peut se faire au détriment des investissements qui ont été programmés par les acteurs ultramarins.
Enfin, adopter une telle proposition de loi et singulièrement ce moratoire qui interdit l’instruction des nouveaux projets photovoltaïques et éoliens est contradictoire à notre stratégie de transition énergétique qui à travers notre PPE 2019-2028 en révision fixe un objectif de 35% EnR dans le mix énergétique.
Avant le vote qui interviendra ce mardi 24 juin, je vous demande solennellement que La Réunion et plus largement les Outre-mer soient exclus du champ d’application de ce moratoire.
Je vous prie, Madame la Ministre, de croire en l’expression de mes salutations les plus sincères.
Frédéric MAILLOT