Il y a des images qui valent toutes les déclarations : pendant que La Réunion suffoque sous la vie chère, pendant que des familles sautent des repas pour nourrir leurs enfants, Cyrille Melchior, président du Département, était… à la table de Macron, dans les ors de l’Élysée (Photo d'illustration : Département)
Quelle audace ! Quelle vision ! Alors que les Réunionnais crient pour plus de services publics, plus de soutien social, plus de dignité, notre "représentant" s’est empressé d’enfiler son plus beau costume pour aller manger à la gamelle présidentielle. On a les priorités qu’on mérite.
On croyait qu’un élu devait porter la voix des siens ? Lui a préféré porter la serviette. On croyait qu’il devait taper du poing sur la table ? Lui s’est contenté de lécher la cuillère en argent. On croyait qu’il devait dénoncer la misère ? Lui s’est gavé d’"évolution institutionnelle".
On croyait que nos élus avaient pour mission de défendre leurs habitants. Visiblement, M. Melchior préfère jouer les bons élèves, le petit soldat bien peigné qui se presse à Paris pour briller sous les dorures, alors que son peuple est à bout de souffle. On appelle ça comment ? De la servilité.
Huguette Bello, elle, a décliné l’invitation : dignité et cohérence. Cyrille Melchior, lui, a sauté dans l’avion pour aller cirer les pompes de Macron. Voilà donc ce qu’il appelle "représenter La Réunion" : s’incliner, sourire et hocher la tête devant le président des riches.
Et pendant qu’il faisait mine de discuter avenir des outre-mer, ici, des milliers de Réunionnais n’ont pas les moyens de remplir leur caddie. Pendant qu’il levait son verre au champagne, ici, des familles s’endormaient le ventre vide. Pendant qu’il savourait le dessert, ici, nos aînés patientaient des mois pour obtenir une aide ou une place en EHPAD.
La vérité est crue : Cyrille Melchior n’a pas été la voix de La Réunion, il en a été la caricature. Celle du notable satisfait, docile, qui confond service public et service à genoux.
Alors qu’il reste donc à Paris, parmi les dorures et les petits fours : les Réunionnais, eux, sont écœurés.
Un lecteur indigné.
Très bien dit !
Ce président n'est pas du tout représentatif du réunionnais pour qui la fin du mois commence le 2 ...