Dans le pacifique Sud, la Nouvelle-Calédonie, joyau de la biodiversité et terre de métissage, est aujourd'hui au cœur de débats et de tensions qui interpellent notre conscience citoyenne et notre attachement à la République. Il est de notre devoir d'éclairer ces enjeux et de dénoncer les menaces qui pèsent sur notre souveraineté nationale, tout en préservant l'unité et la stabilité de notre pays.
Le néocolonialisme, cette forme insidieuse de domination économique et politique qui se pare parfois des atours de la coopération et du développement, est une réalité prégnante en Nouvelle-Calédonie. Les ressources naturelles de l'archipel, en particulier le nickel, suscitent les convoitises des puissances régionales et mondiales, qui n'hésitent pas à instrumentaliser les revendications identitaires et les frustrations sociales pour mieux asseoir leur influence.
Face à ces défis, la France ne saurait se dérober. Elle a une responsabilité historique et morale vis-à-vis de la Nouvelle-Calédonie, dont le peuple a librement choisi de rester au sein de la République lors des référendums d'autodétermination. Elle a aussi un intérêt stratégique et économique à préserver sa présence et son rayonnement dans une région en pleine mutation.
Pour cela, il nous faut d'abord renforcer notre soutien aux institutions et aux acteurs locaux, qui sont les premiers garants de la souveraineté et de la stabilité de la Nouvelle-Calédonie. Cela passe par une coopération renforcée en matière de sécurité, de justice et de défense, pour lutter plus efficacement contre les trafics, les délinquances et les ingérences extérieures.
Cela passe aussi par un accompagnement plus étroit des politiques publiques et des projets de développement, pour réduire les inégalités sociales et territoriales, favoriser l'emploi et la formation des jeunes, et préserver l'environnement et le patrimoine culturel de l'archipel. Dans ce cadre, la France doit être vigilante à ce que les partenariats et les investissements étrangers ne se fassent pas au détriment de ses intérêts et de ses valeurs.
Mais la France doit aussi se montrer ferme et lucide face aux ingérences extérieures qui cherchent à déstabiliser la Nouvelle-Calédonie et à affaiblir sa présence dans la région. Il est inacceptable que des puissances étrangères, sous couvert de soutenir les revendications indépendantistes, cherchent à saper les institutions et le dialogue politique, à attiser les tensions communautaires, et à fragiliser l'économie et la sécurité de l'archipel.
C'est pourquoi nous dénonçons avec la plus grande fermeté toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures de la Nouvelle-Calédonie, et plus largement de la France. Nous appelons les autorités françaises et calédoniennes à tout mettre en œuvre pour prévenir et sanctionner ces agissements, en s'appuyant sur le droit international et les mécanismes de coopération régionale.
Nous appelons aussi les citoyens et les acteurs de la société civile à rester vigilants et à ne pas se laisser instrumentaliser par des discours ou des actions qui visent à diviser, à radicaliser ou à déstabiliser notre pays. La Nouvelle-Calédonie, comme la France, est une terre de diversité, de dialogue et de vivre-ensemble. C'est en préservant et en renforçant ces valeurs que nous pourrons relever les défis du néocolonialisme et construire un avenir de paix, de prospérité et de souveraineté.
En conclusion, il est essentiel de dénoncer le néocolonialisme en Nouvelle- Calédonie et de renforcer la présence et le rôle de la France dans la région, tout en étant ferme et vigilant face aux ingérences extérieures qui cherchent à déstabiliser notre pays. C'est en restant unis et en défendant nos valeurs que nous pourrons construire un avenir de paix, de prospérité et de souveraineté pour la Nouvelle-Calédonie et pour la France.
Youssouf Omarjee
Au nom du collectif La France de tous les Soleils
