J'ai eu l'honneur de représenter l'O.N.G. internationale IWMC pour les espèces de requin à la COP18, CITES/ (convention de Washington) qui s'est déroulé à Genève. Cette instance décide des règles commerciales qui s'appliquent à la faune et de la flore sauvage mondiale. J'ai eu l'occasion de plaider à deux reprises devant l'ensemble des pays et O.N.G. en faveur d'une conservation qui serait guidée par le bon sens et la raison, et non plus par l'émotion et les spéculations (Photo DR)
Ce sont 16 espèces de requins (appartenant aux familles mako, requins guitare et raies guitare) qui sont désormais interdites de commerce. Cela fait déjà un moment que la tendance mondiale est à la protection frénétique des requins, en s'affranchissant des données de terrain, et même lorsqu’elles sont gênantes, des considérations scientifiques. Le requin mako a ainsi été protégé malgré un avis défavorable des scientifiques du FAO, et du secrétariat de la Cites lui-même.
J’ai pu constater le poids des lobbys présents, les mêmes qui conduisent à faire perdurer la problématique requin à l’île de la Réunion. Ce séjour a aussi été l’occasion de tisser des liens avec plusieurs délégations asiatiques, et également les représentants de communautés rurales, autochtones, aborigènes d’Afrique ou d’Amérique du Nord.
Tout comme nous, ils se battent pour leurs droits et leur liberté, ainsi que pour préserver l’accès à des ressources essentielles, faisant partie intégrante de leur culture.
Fort de cette nouvelle expérience, j’espère pouvoir continuer à défendre les droits humains dans les plus hautes instances, et continuer de collaborer avec d’autres communautés, elles aussi victimes de logiques de conservation excessives et hypocrites.
Jean-François Nativel