La CGTR dénonce avec force l’éviction d’un candidat réunionnais au profit d’une candidature venue de l’Hexagone pour la direction du Pôle régional des musiques actuelles (PRMA) (Photo : sly/www.imazpress.com)
Ici, à La Réunion, les compétences existent : nous avons des professionnelles et des professionnels aux parcours solides, reconnus sur le terrain, prêts à assumer ces responsabilités. Les ignorer est une faute sociale et politique.
Ce choix, incompréhensible pour nombre d’artistes et de professionnels, est vécu comme un nouveau signe de mépris pour le travail et l’expertise locale.
Le PRMA existe pour faire connaître nos musiques, d’ici à l’international. Comment y parvenir en écartant celles et ceux qui en maîtrisent les codes, la langue créole, l’histoire, les artistes et le tissu associatif.
Ce n’est pas un cas isolé : ce sont des réflexes qui perdurent. À compétences égales, le regard se tourne d’abord vers l’extérieur.
Des Réunionnais compétents sont mis de côté. Le syndrome de “goyave de France” persiste : on cherche au loin ce qu’on refuse de voir ici.
La CGTR le rappelle : la compétence péï existe, elle est légitime, elle doit être respectée. Les responsabilités doivent revenir d’abord à celles et ceux qui vivent et font grandir la culture de La Réunion.
La CGTR restera vigilante et se réserve la possibilité d’initiatives si la transparence et la reconnaissance des compétences réunionnaises ne sont pas garanties dans tousles secteurs.
Le Secrétaire général
Jacky Balmine
