Le SNALC s'insurge contre le rapport du conseil supérieur des programmes qui propose la fin de la notation chiffrée et des moyennes. Le SNALC voit là une énième atteinte à un pilier de l'Ecole à l'heure où toute notre société utilise l'évaluation chiffrée comme point de repère. Et il s'agit bien de cela, de saper un des repères de notre Ecole, utilisé pour se situer dans l'apprentissage et pouvoir adapter la pédagogie, les compétences à atteindre, les savoirs à maîtriser.
Le SNALC regrette que le CSP ne propose pas plutôt une remise à plat de la structure même du maillon faible qu'est le collège en aidant les élèves à progresser selon leur niveau pour atteindre de meilleurs résultats. Abandonner la notation contribuerait à créer encore plus d'incompréhension entre le monde enseignant et les élèves et parents.
Il est par ailleurs scandaleux de dresser une telle caricature des professeurs en sous-entendant qu'ils notent de façon malveillante. Le SNALC tient à rappeler que depuis fort longtemps, les professeurs sont formés dans le cadre de l'évaluation diagnostique, formative et sommative. L'empathie et la bienveillance sont de mise à l'heure de la notation chiffrée. La suppression de la note reviendrait à détruire le thermomètre qui aide à constater la température corporelle, et donc à résoudre le problème.
Rappelons qu'à l'heure actuelle, dans la société, les sondages d'opinion font état de résultats chiffrés et que même les émissions de téléréalité mettent l'accent sur la note chiffrée des candidats. Cette proposition est absurde car elle est à contre courant de ce que la société même utilise comme indicateur. Supprimer la note reviendrait à brouiller les pistes et à créer inutilement un autre code (de couleurs) biens moins efficace que le précédent pour permettre aux élèves de progresser. Le défi de la massification dans l'enseignement a tout à perdre avec de telles mesures.
Pour le SNALC Réunion, Jérôme Mottet