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Tribune libre de la CGTR Educ'Action

Tolérance zéro contre la souffrance au travail - Le nouveau recteur se doit d'agir

  • Publié le 10 mars 2016 à 08:02
CGTR Educaction

Plusieurs cas de souffrance au travail nous ont été dernièrement signalés et à chaque fois un même constat : une administration peu encline à écouter la souffrance des personnels et à agir concrètement pour faire cesser des agissements pourtant répréhensibles. Pire , trop souvent les puissants s'auto-protègent et on règle les problèmes en déplaçant les victimes. Une forme de double peine (Photo d'illustration)

Nous exigeons de l'autorité académique  qu'elle prenne  enfin les mesures adaptées contre les risques psycho-sociaux qui représentent une vraie menace pour la santé et l’efficacité professionnelle des salariés.

"Non résolution de conflits", "sentiment de manque de considération", "modifications organisationnelles et structurelles profondes posant question sur le sens du travail et affectant le collectif" et en particulier relative au "suivi des activités", "non remplacement des effectifs", modifications des locaux, "incompréhension de décisions hiérarchiques", "perception pour plusieurs salariés de ne pas être soutenus, et/ou reconnus dans leur travail".

Mauvaise organisation du travail et harcèlement sont-ils deux registres aux frontières étanches, comme semble le subodorer certains ?

Sur ce point, la Cour de cassation a élargi la définition du harcèlement moral : un mauvais management peut désormais être désigné comme responsable. Le motif invoqué par cet arrêt du 10 novembre 2009 révolutionne la définition du harcèlement moral : "des méthodes de gestion mises en œuvre par un supérieur hiérarchique peuvent caractériser un harcèlement moral".

La justice donne ainsi raison aux organisations syndicales qui tentent, depuis longtemps, de faire reconnaître une dimension organisationnelle dans le harcèlement.

La CGTR Educ'Action entend poursuivre avec détermination sa lutte pour la tolérance zéro contre le harcèlement et pour la prévention des risques psycho-sociaux. Si la tolérance zéro est de mise pour les conduites routières à risques, force est de constater que l'impunité a été totale jusqu'à présent pour nos employeurs qui, de fait, possèdent "le permis de tuer".

Cette situation est rendue possible parce que, rappelons le encore une fois :

- Le silence et l'invisibilité sont organisés sur les conditions de travail
- Le déni est maximal quant au lien avec l'exercice du travail et la responsabilité incombe aux personnels qui souffriraient de fragilité
- Parce que les situations de violence au travail sont lot quotidien, liées à des choix et décisions relatifs à l¹organisation du travail, ancrées sur la réduction des effectifs, l'évaluation, la flexibilité.
- Parce que chacun/e est dépossédé/e du pouvoir de parler, de s¹organiser, de s¹adapter, de penser et que toutes les atteintes à la santé qui en découlent sont prises en charge par la collectivité publique et collective et non par les responsables.

Nous demandons au nouveau recteur, dans l'attente de la mise en œuvre d'une véritable politique de prévention des risques RPS d'agir sur les cas de souffrance au travail portés à la connaissance du rectorat.

La Haute hiérarchie locale se doit de donner l'exemple sauf à vouloir décridibiliser  sa timide démarche de prévention des risques RPS.

Nous attendons desormais des actes concrets.

La CGTR Educ'Action

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