Tribune libre du PLR

Un discours présidentiel va-t-en-guerre, sourd à la détresse sociale

  • Publié le 15 juillet 2025 à 07:04
Le président français Emmanuel Macron participe à une réunion au palais de l'Elysée, à Paris, le 12 juillet 2025

Lors de son allocution à l’occasion du 14 juillet, le président Emmanuel Macron a livré un véritable plaidoyer en faveur de l’armement, annonçant une série de mesures destinées à renforcer l’appareil militaire français. Pendant ce temps, aucune proposition n’a été formulée pour répondre à la détresse sociale qui sévit dans le pays.

Alors que les services publics sont à bout de souffle, que le pouvoir d’achat stagne, que les salaires sont en berne et que les droits à la retraite sont constamment remis en cause, le chef de l’État a fait le choix d’une politique d’escalade militaire. Il a annoncé que le budget des armées atteindrait 64 milliards d’euros en 2027 – soit le double de celui de 2017 – avec une hausse de 3,5 milliards en 2026, puis de 3 milliards en 2027.

Le financement de ces dépenses militaires se ferait, selon lui, sans recours à l’endettement, en misant sur une hausse de l’activité et de la production industrielle – une stratégie que la réalité économique vient pourtant démentir chaque jour.

Par ailleurs, alors que des milliers de jeunes peinent à trouver des débouchés et un avenir stable, le Président a annoncé une réforme du Service national universel (SNU) et l'engagement renforcé dans la réserve militaire dès l’automne. Autant de signaux qui semblent éloignés des préoccupations de la jeunesse, et ce, d’autant plus que le SNU avait été supprimé par le Parlement, une nouvelle démonstration inacceptable du contournement de la représentation nationale par le Président de la République.

Dans un discours aux accents alarmistes, ravivant les menaces russes ou islamistes, Emmanuel Macron donne l’image d’un pays en marche vers la guerre, occultant les urgences sociales, écologiques et humaines.

Le PLR dénonce fermement ce discours va-t-en-guerre, qui fait l’impasse sur les réalités vécues par des millions de Français : les professionnels de santé, les enseignants, les agents publics, les familles, les jeunes, les retraités. Alors que des milliards supplémentaires vont être injectés dans la défense, aucune réponse n’a été apportée à la crise des services publics, à la précarité galopante ni aux besoins criants de la population.

Notre inquiétude est dupliquée au regard des récentes statistiques publiées par l’INSEE qui témoignent de niveaux records en matière de pauvreté et d’extrême pauvreté dans le pays. Cette d’inquiétude est d’autant plus prégnante à la veille d’annonces de François Bayrou qui prévoit une cure austéritaire pour le pays en cherchant à économiser 40 milliards d’euros au détriment des services publics, des associations, des collectivités locales et d’autres secteurs cruciaux pour garantir la cohésion sociale dans le pays.

C’est un tout autre cap qu’il faut tracer : celui de la justice sociale, de la solidarité et de la paix.

Pour La Réunion

guest
5 Commentaires
Zozumé
Zozumé
4 mois

Oubli à nou président, mais oubli pa la guerre mette l’argent pour acheter z’armes. Nou c’est les derniers des derniers. Spèce m…o.

Mayaqui
Mayaqui
4 mois

Ah voilà, on se préoccupe de la sécurité des français maintenant !!! On développe l’armement !
Mais les français vous attendaient sur bien d autres plans depuis votre élection et restent sur leur faim alors que vous pavanez aux quatre coins du globe !
Vous voulez vider nos tiroirs ? Déjà Vides !!! Que Beyrou ne se trompe pas d adversaires cet apres midi !!!

Pierrot974
Pierrot974
4 mois

Français et Françaises on emmené 2 fois cet ... (je me censure) en finale de la présidentielle, en sachant très bien qu'il serait finalement élu grâce aux "castors" (ceux qui construisent des barrages).
Je ne plains que ceux qui, comme moi, ne l'ont jamais aidé à massacrer les services publics, ni à créer une dette abyssale (que son Premier sinistre nous demande aujourd'hui de rembourser !), ni à dézinguer davantage les pauvres.
Cet ... aura été le pire président de la 5ème République, et ce n'est pas peu dire.

Missouk
Missouk
4 mois

A part jouer le "chef de guerre" ( "nous sommes en guerre" est quand même sa phrase favorite), il sait faire quoi d'autre ?). Ce type nous a emmené dans le mur, qui a encore confiance en lui ?

Pierrot974
Pierrot974
4 mois

Il est aussi sidérant que remarquable de constater que CHAQUE président qui se lance dans une guerre voit instantanément sa popularité remonter. Microléon compte sur cela pour émerger du 36ème sous-sol ou sa politique l'a mené. Et pendant que nous "astiquerons nos flingues", nous remarquerons moins que Bayrou nous fera les poches.