Le vote intervenu ce jeudi 18 juin 2025 au Sénat, en faveur de la modification de la définition du viol et des violences sexuelles, marque un tournant décisif dans la reconnaissance des droits des victimes et la lutte contre l'impunité. Désormais, l'absence de consentement devient le cœur de la définition légale du viol, conformément aux standards internationaux les plus avancés (Photo d'illustration sly/www.imazpress.com)
Ce vote est une victoire du combat féministe, une victoire pour les victimes, pour les associations, pour les collectifs, pour les parlementaires mobilisé·es... et pour toutes celles et ceux qui se battent sans relâche pour que le silence, la peur et la honte ne soient plus du côté des survivantes, mais des agresseurs.
Avec Place publique, j’ai porté et je porterai toujours ce combat. Nous avons dénoncé les tentatives de saboter la directive européenne sur la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment par le refus de certains États (dont la France) d’intégrer le viol comme un crime défini par l'absence de consentement. Notre pétition « Non au sabotage de la loi européenne sur la protection des femmes » a recueilli plus de 301 000 signatures. Cette mobilisation citoyenne a contribué à faire pression et à rappeler que l’Europe ne peut pas rester silencieuse face à ces violences systémiques.
Aujourd’hui, la France rattrape enfin un retard juridique criant. Ce vote est un signal fort : la parole des femmes compte, le consentement n’est plus négociable, et la justice doit être au rendez-vous.
Nous restons mobilisé·es. L’adoption de cette loi est une étape. Sa mise en œuvre, son appropriation par la justice, par la police, par la société toute entière, reste à construire. Il est de notre devoir d’y veiller, au niveau national comme européen.
Le combat continue !
Christophe Estève
Place publique Outre-mer