Aujourd’hui en séance publique, j’ai voté la suppression du coup de rabot prévu sur le dispositif LODEOM dans le projet de loi de finances 2026. Bonne nouvelle : celle-ci a été adoptée par l’Assemblée nationale. Le gouvernement a ainsi déclaré renoncer à l’économie de près de 350 millions d’euros initialement inscrite dans le texte. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)
Cette décision, fruit d’un combat déterminé mené par les députés ultramarins socialistes, qui avaient obtenu dès le 15 octobre une réponse du Premier ministre reconnaissant les limites de la réforme envisagée, marque une étape cruciale dans la défense des outils indispensables au développement de nos régions.
Les fragilités structurelles de nos économies rendent les dispositifs comme la LODEOM indispensables pour soutenir notre tissu économique composé en immense majorité de TPE et de PME, et ce alors que les défaillances d’entreprises atteignent désormais des niveaux records (entre juin 2024 et juin 2025, 2 605 défaillances d’entreprises en Outre-mer dont 1 098 défaillances à La Réunion soit +15,5 % en un an dans des secteurs comme la construction, la restauration, ou bien encore le commerce).
Ce coup de rabot avait déjà été rejeté en commission et le débat de ce jour est venu confirmer l’opposition de la représentation nationale à toute réforme précipitée.
Pour autant, le travail ne s’arrête pas là et je reste mobilisé pour que les études d’impact promises par le Premier ministre soient transmises dans les meilleurs délais. Ces études sont essentielles pour évaluer de manière approfondie les conséquences des réformes envisagées. Si une simplification du dispositif LODEOM peut être envisagée elle ne pourra se construire que dans la concertation. Cette concertation devra être menée en lien étroit avec les parlementaires ultramarins et les acteurs économiques des territoires concernés, et devra garantir que toute évolution des dispositifs réponde aux besoins réels des économies locales.
Alors que le projet de loi de finances 2026 va poursuivre prochainement son parcours au Sénat, je resterai particulièrement vigilant pour que les engagements pris soient respectés et que nos territoires frappés par des crises successives ne soient pas de simples variables d’ajustement des politiques budgétaires.
