Musique au Teat Plein Air

Aldebert : retour en enfance pour tout le monde

  • Publié le 17 mars 2022 à 02:57
  • Actualisé le 17 mars 2022 à 07:29

Avant ses trois représentations sur la scène du Teat Plein Air, nous avons rencontré Aldebert, un artiste attachant, inspirant et généreux. Dans le 4ème volet de ses Enfantillages, il s'est entouré d'une kyrielle d'artistes du monde et s'est nourri de son expérience de père de famille pour offrir des textes toujours aussi poétiques, fantaisistes et énergiques dans le seul et unique but de connecter toutes les générations. Un retour en enfance garanti pour les plus grands et le refus de grandir pour les plus jeunes. (Photo DR)

Une mélodie travaillée, des paroles poétiques et une douce mélancolie qui attirent les plus jeunes et ramènent les adultes à leurs années d'enfance insouciantes… Bienvenue dans l’univers enfantin de Guillaume Aldebert, la star des 7 à 77 ans. Après ses premiers " Enfantillages " sortis en 2008, et composé de nombreux duos avec de grands noms de la chanson française, dont Renan Luce, Elodie Frégé, Les Ogres de Barback ou Maxime Le Forestier pour ne citer qu’eux, l’artiste franc-comtois de 48 ans récidive avec un 4e volet.

Il y aborde pêle-mêle des thèmes actuels et d’importance comme l’avenir de la planète, les méfaits d’Internet, l’homoparentalité, la peur du noir ou des zombies, notre comportement vis-à-vis de la planète, l’hyperactivité́, l’école, la citoyenneté́, la maltraitance animale…  

Avec des titres comme " Le Grand Voyage ", " Les petites pierres ", " Écrans, rendez-nous nos parents ", " Le monstre ", L’Arnaque ", " Alien " ou encore " Double papa ", petits et grands embarquent dans un trip musical pour lequel Aldebert s’est une fois de plus entouré d’une distribution exceptionnelle, notamment Thomas Dutronc, Oxmo Puccino, Youssou Ndour, Calogero, Yannick Noah, la famille Souchon, Jeanne Cherhal, Guillaume Meurice, Raphaël Mezrahi et même Peter Garrett, de Midnight Oil. Du beau monde pour connecter à nouveau toutes les générations autour d’un même fil conducteur, à savoir… l’ouverture sur le monde.

- "Essayer des choses nouvelles" -

" Pour Enfantillage #4, on voulait à la base faire un tour de la planète en enregistrant un peu partout avec des chanteurs internationaux. Mais nous avons dû nous adapter à la crise Covid. En 2020, j’ai mis à profit le confinement pour développer mon imagination et contacter des artistes qui ont bien voulu adhérer à ce projet, avec la volonté d'essayer des choses nouvelles. Le maloya par exemple, est un registre vers lequel je ne serais pas forcément allé mais ma rencontre avec Gramoun Sello en 2020, lors d’une journée en studio au Kerveguen, m’a convaincu ", confie cet éternel marmaille qui s’identifie volontiers à Tom Sawyer. Lui, qui n’a pas hésité à emprunter les chemins de traverse depuis l’enfance pour se construire et devenir l’adulte d’aujourd’hui. Lui, qui se dit surtout pressé d’aller à la rencontre du public réunionnais, comme une revanche pour tirer un trait sur l’année 2020 où ses deux dates dans l’île avaient été annulées pour les raisons que l’on connaît.

- "Former les futurs adultes de demain" -

Durant 1h30 de spectacle, Enfantillages #4 plonge toute la famille dans un monde ré-enchanté où s’entremêlent poésie, fantaisie et énergie. Un spectacle pour lequel Aldebert s’est aussi inspiré de son expérience de père de famille. " Je n’avais pas le même regard sur les choses jusqu’à ce que devienne papa en 2008. Mes enfants, qui sont très différents les uns des autres, sont souvent à l’initiative des thématiques que j’aborde. La chanson " L’arnaque ", par exemple, vient du pyjama Peter Pan que portait l’un d’eux et sur lequel était inscrit en anglais : " Ne grandis pas, c’est un piège ". J’ai donc développé l’idée que si on grandit trop vite, la vie peut se refermer sur nous. Pour le reste, mes chansons naissent généralement d’une image ou d’une situation sur des sujets d’actualité mais avec une vision poétique et décalée dont la finalité est de former les futurs adultes de demain, sans pour autant me poser en donneur de leçon ".  

Mélodies imparables, propos intelligents et sophistiqués, arrangements léchés… L’artiste fait les choses en grand pour les petits et leurs aînés. Ses spectacles généreux ont déjà rassemblé plus de 500 000 spectateurs, auxquels se rajoutera le public réunionnais ce week-end. " Peu importe l’endroit du monde où je me produis, c’est le côté intergénérationnel de mon public qui m'intéresse avant tout. Je m’emploie à connecter toutes les générations et j’adore ça ", conclut Aldebert dont les enfantillages ne cesseront pas de sitôt. Après La Réunion, il poursuivra son petit bonhomme de chemin dans toute la France non sans avoir mis le cap sur la Nouvelle-Calédonie en avril. Ne dit-on pas aussi que les voyages forment la jeunesse ?

Jeudi 17 mars, 19h
Vendredi 18 mars, 19h
Samedi 19 mars, 19h


- Le phénomène Aldebert -

Outsider d’une nouvelle chanson française emmenée par Bénabar, Aldebert compose " Enfantillages " en 2008. Un premier album à destination des plus jeunes, où sa verve canaille et la modernité foutraque de ses compositions détonnent. Disque d’or, Enfantillages #4 est un petit bijou intrépide qui décape radicalement un genre musical devenu poussiéreux. Avec Aldebert, exit Henri Dès et Chantal Goya, il réinvente simplement le concert pour enfants en blockbuster rock’n’roll pour mômes électrisés et parents en folie.

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